Traduction du communiqué qui a été envoyé au Corriere della Sera par le groupe italien qui revendique l’attaque contre un patron du nucléaire italien à Gênes il y a quelques jours
L’original est dispo en téléchargement (en italien)
Courriel – 13 mai 2012
L’armée italienne pourrait protéger Finmeccanica et Equitalia
Le gouvernement italien envisage d’envoyer des militaires protéger les bureaux du groupe de défense Finmeccanica et les agences fiscales d’Equitalia, récemment visés par des attentats, a déclaré dimanche la ministre de l’Intérieur, Annamaria Cancellieri.
Les attaques de ces derniers jours contre des symboles de la politique d’austérité ravivent les craintes d’une résurgence de la violence extrémiste qui a ensanglanté la péninsule dans les années 1970 et 1980.
« Les enquêteurs me disent que cette revendication est crédible. Cela nous contraint à prendre des mesures pour éviter une escalade de la violence, un scénario malheureusement plausible. C’est ce que nous ferons dans les prochains jours », dit Annamaria Cancellieri dans une interview au quotidien La Repubblica.
L’envoi de l’armée pour protéger des cibles potentielles « est une solution possible », ajoute-t-elle.
Une réunion du comité de sécurité nationale aura lieu jeudi, a précisé la ministre, qui a précisé que les agences d’Equitalia seraient particulièrement surveillées.
« S’en prendre à Equitalia, c’est s’en prendre à l’État », a-t-elle souligné.
Dernière attaque en date, deux cocktails Molotov ont été lancés samedi matin contre un bureau d’Equitalia à Livourne.
La colère monte en Italie contre le gouvernement de « techniciens » de Mario Monti, qui a multiplié les mesures d’austérité et augmenté les impôts pour réduire le déficit budgétaire.
Le chef du gouvernement entend par ailleurs élargir les pouvoirs d’Equitalia dans le cadre de son offensive contre la fraude et l’évasion fiscales, qui privent le Trésor d’environ 120 milliards d’euros par an.
COLÈRE CONTRE L’AUSTÉRITE
La semaine dernière, un commerçant de 54 ans a pris en otage pendant plusieurs heures un responsable d’Equitalia, sous la menace d’une arme, avant de se rendre à la police.
Des groupes anarchistes ont également envoyé ces derniers mois des lettres piégées à Equitalia. Vendredi, un colis suspect contenant une poudre blanche mais pas de détonateur a été reçu par le bureau romain de l’entreprise publique chargée de la perception des impôts et des contraventions.
En décembre, le directeur général d’Equitalia avait été blessé au doigt par une lettre piégée. En janvier, trois engins explosifs ont sauté devant une succursale de l’entreprise à Naples.
Roberto Adinolfi, qui dirige Ansaldo Nucleare, une entreprise liée à Finmeccanica, a été blessé à la jambe dans un attentat lundi dernier à Gênes. Il est sorti de l’hôpital vendredi, sous escorte policière.
Dans sa lettre de revendication, la cellule Olga de la « Fédération anarchiste informelle-Front révolutionnaire international » promet de s’en prendre ensuite à Finmeccanica, le deuxième groupe industriel du pays, symbole de « mort » et d' »exploitation ».
Vendredi, à Legnano, à 30 km au nord-ouest de Milan, des affiches portant les mots « Brigades rouges » et l’étoile à cinq branches du groupe armé d’extrême gauche ont été collées sur les murs de bâtiments publics, dont une perception.
Presse terroriste (Reuters, 13 mai 2012)
Solidarité
Vu dans les rues du Mans le 12 mai 2012 pendant la nuit :
Courriel – 13 mai 2012
Italie : inquiétude après les violences contre l’austérité
Le gouvernement italien va élever le seuil d’alerte dans toute la péninsule après les attaques contre un dirigeant d’entreprise et un bureau de l’agence de perception de l’impôt. L’armée pourrait arriver en renfort.
« On se serait cru dans les années 1970 », affirme la sénatrice Sabina Rossa, fille d’un syndicaliste tué par le groupe terroriste d’extrême gauche des Brigades Rouges. À l’instar de la Grèce, l’Italie suffoque sous la pression de l’austérité. Certains n’hésitent pas à user de la violence pour exprimer leur colère. À tel point que le pays craint de revivre les heures noires des années 1970 et 1980, dites « les années de plomb », avec la montée d’un activisme politique violent.
Cible de ces attaques, les symboles de la politique d’austérité. Samedi, deux cocktails Molotov ont été lancés contre un bureau de l’agence de perception de l’impôt Equitalia dans la ville de Livourne (nord-ouest de l’Italie). La veille, des heurts ont éclaté devant un autre bureau de l’agence à Naples. La semaine dernière, un responsable d’Equitalia avait été pris en otage pendant quelques heures par un commerçant avant que ce dernier ne se rende à la police.
Une réunion est prévue jeudi
Lundi, c’est le PDG d’une filiale du géant public italien Finmeccanica spécialisé dans le nucléaire qui a été blessé aux jambes par un tireur qui l’a visé en pleine rue à Gênes (nord-ouest de l’Italie). Vendredi, un groupe anarchiste a revendiqué l’attentat, « dédiée » à Olga Ikonomidou, une anarchiste détenue en Grèce et a annoncé un projet de sept autres actions. Dans sa revendication, il promet de s’en prendre ensuite à Finmeccanica, le deuxième groupe industriel du pays. « Finmeccanica, c’est la mort et l’exploitation », écrit-il dans une lettre de quatre pages. Ces mouvements de colère font suite aux mesures d’austérité mises en place par le gouvernement Monti qui traque les fraudeurs et les évadés fiscaux et augmente les impôts.
Conséquence : le gouvernement italien va élever le seuil d’alerte dans toute la péninsule. Une circulaire a été envoyée à tous les services concernés a déclaré la ministre de l’Intérieur Anna Maria Cancellieri dans un entretien aux quotidiens La Repubblica et Il Corriere della Sera.
« Jeudi est prévue une réunion du comité pour l’ordre et la sécurité » au cours de laquelle sera présenté « un paquet de propositions », a-t-elle indiqué. Afin de défendre les bureaux de Finmeccanica et les agences fiscales d’Equitalia, l’armée italienne pourrait être appelée en renfort.
Un risque « d’escalade » existe
Le ministère de l’Intérieur craint un risque « d’escalade ». De son côté, le grand patron de Finmeccanica a fait part de son inquiétude, estimant qu’il y a un « danger de déstabilisation sociale lié aux difficultés économiques du pays et un risque d’instrumentalisation des faits dans un but idéologique ».
Comme en Grèce, la résistance à l’austérité semble devenir de plus en plus violente en Italie à mesure que la pression des services fiscaux s’intensifie. Il y a trois mois, alors que le Parlement grec devait voter en faveur du plan d’austérité imposé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, des heurts avaient opposé des manifestants à la police. Une violence qui a également gagné l’Espagne où des incidents avaient éclaté à Barcelone en mars dernier.
Presse terroriste (Guillaume Errard, LeFigaro.fr, 13 mai 2012)
Les attaques se multiplient en Italie contre des symboles de l’austérité
Les attentats de ces derniers jours en Italie contre des symboles de la politique d’austérité ravivent les craintes d’une résurgence de la violence extrémiste qui a ensanglanté la péninsule dans les années 1970 et 1980.
Dernière attaque en date, deux cocktails Molotov ont été lancés samedi 12 mai matin contre un bureau de l’agence de perception de l’impôt Equitalia dans la ville portuaire de Livourne. Les deux engins incendiaires ont endommagé la façade du bâtiment. Les pompiers ont dû éteindre un début d’incendie mais l’attaque n’a fait aucun blessé.
La colère monte en Italie contre le gouvernement de « techniciens » de Mario Monti, qui a multiplié les mesures d’austérité et augmenté les impôts pour réduire le déficit budgétaire du pays. Le chef du gouvernement entend par ailleurs élargir les pouvoirs d’Equitalia dans le cadre de son offensive contre la fraude et l’évasion fiscales, qui privent le Trésor d’environ 120 milliards d’euros par an.
Des heurts entre contribuables mécontents et policiers ont récemment éclaté devant plusieurs perceptions, notamment à Naples.
La semaine dernière, un commerçant de 54 ans a pris en otage pendant plusieurs heures un responsable d’Equitalia, sous la menace d’une arme, avant de se rendre à la police. À travers le pays, les suicides d’entrepreneurs se multiplient.
COLIS PIÉGÉS
Des groupes anarchistes ont également envoyé ces derniers mois des lettres piégées à Equitalia. Vendredi, un colis suspect contenant une poudre blanche mais pas de détonateur a été reçu par le bureau romain de l’entreprise publique chargée de la perception des impôts et des contraventions.
En décembre, le directeur général d’Equitalia avait été blessé au doigt par une lettre piégée. En janvier, trois engins explosifs ont sauté devant une succursale de l’entreprise à Naples.
Un groupe anarchiste a revendiqué vendredi l’attentat dans lequel le directeur général d’Ansaldo Nucleare, une société spécialisée dans le nucléaire, a été blessé par balle lundi dernier à Gênes. Roberto Adinolfi, qui dirige Ansaldo Nucleare, une entreprise liée au conglomérat de défense Finmeccanica, a été blessé à la jambe. Il est sorti de l’hôpital vendredi, sous escorte policière.
Le quotidien Corriere della Sera a reçu une lettre de la cellule Olga de la « Fédération anarchiste informelle-Front révolutionnaire international », qui explique avoir mené l’attaque pour punir « l’un des nombreux sorciers de l’industrie atomique ».
FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE
Vendredi, à Legnano, à 30 km au nord-ouest de Milan, des affiches portant les mots « Brigades rouges » et l’étoile à cinq branches du groupe armé d’extrême gauche ont été collées sur les murs de bâtiments publics, dont une perception.
Dans sa revendication, le groupe anarchiste promet de s’en prendre ensuite à Finmeccanica, le deuxième groupe industriel du pays. « Finmeccanica, c’est la mort et l’exploitation », écrit-il dans cette lettre de quatre pages, qui évoque l’accident nucléaire de Fukushima l’an dernier et accuse notamment le groupe italien d’être l’un des fournisseurs de la police « raciste » américaine. De source proche de l’enquête, on juge cette revendication crédible.
En décembre dernier, le même groupe anarchiste avait revendiqué l’envoi d’un colis piégé qui avait blessé le responsable d’un centre du fisc à Rome. La même semaine, une autre lettre piégée adressée au président de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, avait été interceptée en Allemagne avant d’atteindre son destinataire. Des enquêteurs allemands ont rapporté que l’envoi était aussi revendiqué dans un message par la « Fédération anarchiste informelle ».
Peu avant Noël 2010, le groupe avait revendiqué l’envoi de colis piégés aux ambassades du Chili et de Suisse à Rome. Il y a avait eu deux blessés. Il a aussi affirmé être responsable de l’explosion d’un colis piégé qui a fait deux blessés en mars 2011 dans les bureaux du groupe Swissnuclear dans le nord de la Suisse.
Presse terroriste (LeMonde.fr avec Reuters, 12 mai 2012)
Merci pour l’information Juralib
Le message de Fénéon m’est-il adressé?
Dans ce cas, je ne le comprends pas.
Certes l’État Italien est en alerte « arrestations » – utilisant certainement comme « alibi » habituel les attentats et revendications – pour y parvenir.
En État fasciste qu’il est.
Tout le sens de mon premier commentaire d’ailleurs.
Cet État peut parfaitement commettre des attentats, comme il le fit dans les années 70 afin de discréditer l’opposition…..semé le trouble dans la population et parvenir à ses fins : faire régner la peur ! Non ?
Toute une série d’actes est ainsi attribuée « aux anarchistes »…….pour justifier la réponse sécuritaire, observable dans le monde entier !
Salutations Libertaires (A)
C’est ça oui, et les prisonnier sont des faux eux aussi ?
Bordel…..
Ping : [Italie] Les attentats contre Equitalia et Finmeccanica revendiqués par la FAI | le chat noir emeutier
C’est marqué dessus…
l’Italie est coutumière dans l’attribution à des groupes de gauches ou anarchistes d’attentats commis par les fascistes afin de discréditer l’autre camp. Ainsi, comme le démontre le film de Mosco « Ils étaient les Brigades Rouges » « Le 12 décembre 1969, une bombe explose dans une banque au centre de Milan. Le bilan est lourd : 16 morts et 88 blessés. Une autre bombe explose à Rome. Ces attentats portent la marque des fascistes qui traumatisaient alors l’Italie dans ce que l’on appelle aujourd’hui « les années de plombs ». Pourtant, le gouvernement attribue ses attaques à la Gauche révolutionnaire. La guerre est déclarée.
J’ai effectué quelques recherches (mais l’italien que j’ai utilisé pour ces recherches est issu d’un traducteur en ligne) me m’ont pas permis de trouver le document qui renvoie vers le site qui est indiqué en lien, ni sur celui-ci. Comment l’avez-vous obtenu ?
Salutations libertaires et sus aux médias dominants….