Des enseignants qui entrent dans le métier à reculons, des salariés qui se demandent quelle fantaisie financière mondiale va encore leur tomber dessus, des militants qui vieillissent, l’air du temps est au gris. La « vocation » (ne ricanons pas du fait de la référence religieuse) disparaît, la « militance » (là personne ne se souvient de la référence milit…aire) s’essouffle. La peur certainement, et tant de la fatigue. Nous ne gagnerons rien à nous raidir : dans le métier, les carapaces étouffent et ne protègent de rien ; dans les pratiques syndicales, dans la diffusion des idées de liberté et d’égalité, dans la défense sociale autour des papiers ou du logement, le rabâchage nerveux de slogans n’amène que des déceptions.
Nous sommes obligés d’inventer de nouvelles formes d’engagement, dans nos professions comme tout autour de l’école. Nous le faisons plus modestement que dans le passé, est-ce un tort ? À des échelles réduites, et cela vaut bien les défilés de la Place rouge ou leurs équivalents franco-français. Dans l’incertitude aussi. Mais nous le faisons… vous le faites, on le raconte !
Militer, enseigner, s’engager : quoi de neuf ? C’est l’objet de la nouvelle livraison de la revue N’Autre école…
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