Premier mai à Tours : Plus besoin de baqueux, la soc’dém’ est là !
Les inquiétudes présidentielles auront fait sortir dans les rues de Tours plusieurs milliers de personnes en ce jour de « fête du travail ». Rares pourtant sont ceux et celles au quotidien qui considèrent leur travail comme une fête. Le travail rime plus avec « défilé », et au pas (de charge) « s’il vous plaît », ou pas. La chair à patron, ça doit filer droit !
Les opportunistes électoraux du PS s’étant invité en fin de cortège ont tenu à rappeler leur rôle de garde-chiourme du capital.
Voilà que parmi la ballade protestataire, quelques trublionNEs ont projeté sur le pavé et quelques murs divers slogans subversifs (« marre des miettes prenons le gâteau », « plutôt chômeur que flic », « solidarité avec les migrants », « une vie riche pas de riches », des slogans antifascistes et antisexistes…). Cela a mis, tout au long de la manif, quelques étincelles dans de nombreux regards et plusieurs manifestations de réjouissances dans le cortège ; cela a suscité aussi plusieurs discussions, entre gens approuvant ou non les messages.
Mais l’initiative n’a guère été du goût d’une poignée de socio-traîtres, soutenus par l’élu-candidat Jean-Patrick Gilles. Les gaillards, portés par leurs penchants de flics, se sont mis, à mi-parcours, à courser dans la manif quelques taggers ; et tout comme des agents de la BAC, ils ont voulu se les faire. Une jeune femme que l’un a dû lâcher, en garde un bon bleu au bras. Une autre jeune femme a été choppée par derrière et traînée au sol sur une vingtaine de mètres. Heureusement, au vu de la scène, les manifestantEs ont eu un réflexe de solidarité salutaire, alors que la jeune femme était traînée loin des yeux de la foule. Les manifestantEs, en colère, sont venus se masser autour des socio-flics qui ont dû alors lâcher prise. Ils ont aussi essuyé une avoinée de protestations de gens qui pour la cause, mettaient de côté leurs querelles partisanes.
Quelques trublionNEs, 3 mai 2012
Voilà une actualité qui va probablement devenir plus actuelle encore après le 6 mai. Autant ne pas oublier ce que l’on doit à la gauche en matière de travail.
Un rappel : « À gauche poubelle, précaires rebelles »
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374