Depuis vendredi 20 avril Christine est internée de force au centre hospitalier Le Valmont (Montéleger), près de Valence. Elle est depuis lors à l’isolement et doit très certainement y être maintenue à l’appui et/ou au chantage de méthodes destructrices (camisoles physique et chimique). Après une semaine sans aucun contact avec l’extérieur, elle n’a toujours droit à aucune visite.
Vendredi matin Christine avait rendez vous au Valmont dans le cadre d’une conciliation où elle voulait contester le bien fondé d’une Hospitalisation sans Consentement qu’elle avait subie au mois de novembre dernier dans ce même établissement.
En arrivant sur place, témoin d’une gestion musclée d’un patient, elle est intervenue jugeant la situation intolérable. Ni une ni deux, c’est elle qui se retrouve maîtrisée à son tour. Sur l’avis d’un médecin elle est alors elle même internée sous ADRE (Admission sur Décision d’un Représentant de l’État, mesure d’hospitalisation sans consentement remplaçant les anciennes Hospitalisations d’Office depuis la réforme sur la psychiatrie d’août 2011).
Christine n’en est malheureusement pas à son premier internement sans consentement. Nombreuses insoumissions à diverses autorités publiques l’y ont déjà mené (ce qui fut le cas en novembre). À chaque fois la réponse des autorités est la même, une psychiatrisation de sa contestation. Et ce processus devient un engrenage infernal au-delà duquel il devient difficile de sortir sans courber l’échine. La volonté affichée est claire : briser toute velléité protestataire.
Plus généralement, la psychiatrisation devient un des modes de gestion de la contestation sociale et la réforme sur la psychiatrie de l’été dernier ne fait que faciliter ces méthodes.
L’autorité médicale du Valmont, avec l’appui de la préfecture de la Drôme, semble vouloir maintenir Christine dans ces conditions jusqu’à venir à bout de sa résistance.
La mesure d’internement forcé n’étant toujours pas levée, Christine sera présentée devant un Juge de la Détention et des Libertés (JLD) jeudi 3 mai à 11h au tribunal de Valence. Celui-ci devra statuer sur le maintient ou non de son hospitalisation.
Exigeons la libération immédiate de notre camarade.
Mailing – 2 mai 2012
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