[Des raisons pour tout péter y’en a en masse !] Sur l’émeute dans la soirée du 25 avril à Montréal

La révolution ne sera pas tranquille – sur l’émeute du 25 avril à Montréal
Nous recevons et transmettons

Mercredi soir, le 25 avril, des milliers de personnes (jusqu’à 10’000 selon les flics) ont pris la rue à partir de la Place Émilie-Gamelin. Après 1 heure de manif les flics ont chargé au coin Peel et Sainte-Catherine en lançant des bombes assourdissantes et plusieurs noyaux se sont formés.

Pendant la soirée des vitrines de plusieurs banques et de commerces ont volé en éclats, des graffitis et de la peinture rouge partout et tout ce qui tombait sous la main se retrouvait dans la rue. Les flics ont bouffé des pierres durant des batailles de rue laissant plusieurs blessés dans leurs rangs. Ils sont visiblement fatigués et le doute commence à s’installer. Ils ont encore appelé la SQ en renfort.

Plusieurs voitures de flics et un bâtiment des Forces armées canadiennes vandalisés, le Poste de quartier 21 du SPVM a eu ses fenêtres pétés pendant que les flics à l’intérieur se chiait dessus et des balles de peinture pour Loto-Québec. Les médias de désinformation rapporte que des gens huaient les actions des « casseurs » mais ne rapportent pas qu’autant de personnes applaudissaient. Ils peuvent bien parler d’une « crise sociale », nous on appelle ça un soulèvement.

Selon les flics il y aurait eu un total de 85 arrestations sur les quelques 10’000 manifestants.

Comme il faut s’y attendre dans toutes les manifestations massives, des citoyens-flics et de dogmatiques pseudos-pacifistes ont hués et même attaqués des personnes cagoulées qui contre-attaquent le système oppresseur, ayant compris que pour transformer le monde qui nous entoure ça prend bien plus que de simples marches santé peu importe à quel point elles sont massives et pacifiques. Ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses changent réellement, les privilégiés de cette planète qui recueillent les bénéfices du monopole de la violence, défendent la logique de l’abuseur qui dit que la violence est toujours légitime lorsque c’est lui-même qui l’utilise. Les soi disant « pacifistes » dans leur dogmatisme hypocrite sont des collaborateurs de la violence qui est perpétré chaque jour partout sur le globe contre les pauvres, contre les femmes et les enfants, contre les autochtones et les gens de différentes couleurs, contre les animaux et la nature au complet, aux mains de l’ordre mondial raciste, patriarcal, colonial, mercantiliste, totalitaire et génocidaire. Quand on mentionne ces choses avec ces automates on se fait systématiquement reprocher de faire l’apologie de la violence… Est-ce que ces mêmes « pacifistes » sautent sur des flics quand ceux-ci lance des bombes, tirent du gaz et foncent avec leurs matraques sur des jeunes qui manifestent ? Ou encore quand ils tuent des gens à coup de balle dans la rue ou dans le métro ? Est-ce qu’ils attaquent des soldats qui reviennent d’une mission de bombardement dans un pays « lointain » parce que ceux qui ont le monopole de la violence veulent le pétrole qui s’y trouve ? Non, jamais. Cette violence ils la rationalisent. Dans le summum de l’absurdité, ces pacifistes perpétuent la violence systématique de cette société de merde en attaquant celles et ceux qui, détruisant des symboles du pouvoir et attaquant ceux qui sont payé pour être violent, se mettent en danger et se révoltent de toutes les façon possibles en solidarité avec les opprimé-e-s de ce monde.

Pendant que les médias de désinformation ont le piton collé sur la dénonciation de la violence depuis le premier pet lâché dans la première manif étudiante de la grève, mobilisant toute leur machine à bouffer des cerveaux pour faire leur truc de manipuler, abrutir et diviser… que le gouvernement pensait pouvoir laisser la jeunesse pourrir et les regarder disparaître sous le poids d’une population vieille et résignée… que les flics pensaient n’avoir que quelques anecdotes de plus pour rire autour d’une bière des petits manifestants à qui ils ont foutu la trouille et cassé la gueule… ce mouvement continue de se radicaliser, de dépasser son identité étudiante cadré et réductrice et est en train de rompre le monopole de la violence appartenant au sociopathes d’en haut et leurs mercenaires. Parce que Freddy, Michel et Farshad se sont fait assassiner par les mêmes flics qui nous profilent socialement, racialement et politiquement, que notre famille, nos ami-e-s et nos amant-e-s se font déporter, qu’on se fait crisser dehors de tous les quartiers pendant que des condos en carton poussent partout pour le « vrai monde », que la jeunesse qui démontre sa conscience sociale se fait tabasser, poivrer, tirer des bombes à la tête et foutre en prison, que dans le Nitassinan les Innus et ce qui reste de vivant sur ce coin de la Terre dont nous dépendons se font passer sur le corps par une gang de parasites corrompus et leurs commanditaires, les mêmes salauds qui nous chient dessus chaque jour et qui trouvent ça drôle de nous regarder nous enfoncer de plus en plus dans leur merde… des raisons pour tout péter y’en a en masse !

Sabotage Medias, 29avril 2012


85 arrestations et une autre manifestation qui tourne mal

La police de Montréal a procédé à 85 arrestations lors d’une autre manifestation qui a mal tourné, mercredi soir, au centre-ville, dans le cadre du conflit étudiant.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a précisé dans un bilan provisoire que trois des personnes arrêtées étaient d’âge mineur.

3 policiers blessés, deux citoyens incommodés par les gaz irritants

« Trois policiers ont été blessés lors des affrontements survenus lors de la manifestation dont l’itinéraire n’avait pas été divulgué », a révélé Ian Lafrenière du SPVM à l’antenne du 98,5 fm, jeudi matin.

« 70 des 85 arrestations ont été effectuées en groupe près du Carré St-Louis et les 15 autres réparties dans la soirée. Deux personnes présentes ont été incommodées par les gaz et un chauffeur d’autobus de la STM qui a subi un choc nerveux », a précisé le porte-parole de la police.

La protestation a été lancée par des étudiants rendus furieux par l’exclusion de la CLASSE de la table de négociation par la ministre Line Beauchamp, quelques heures plus tôt, à Québec.

Manifestation illégale à 22h15

Des milliers de personnes se sont réunies vers 21h00 à la Place Émilie-Gamelin mais vers 22h15, la police de Montréal a déclaré illégale la manifestation qui a suivi dans les rues car des actes de vandalisme venaient d’être perpétrés.

Des vitrines de commerces, incluant celles d’au moins trois institutions financières du centre-ville, ont été fracassées. Plusieurs voitures ont été abimées par des casseurs, l’une d’elles ayant été incendiée.

Plus tard en soirée, le poste de police numéro 21, situé sur la rue Sainte-Élisabeth, a été la cible de casseurs.

Les policiers du SPVM ont cherché à disperser les participants en faisant usage de plusieurs outils multiplicateurs de force.

SPVM et SQ

Selon la police, plusieurs des participants ont quitté le secteur de la manifestation lorsqu’elle a été déclarée illégale, mais certains sont restés, lançant même des projectiles aux représentants des forces de l’ordre.

Les policiers du SPVM ont reçu l’aide de collègues de la Sûreté du Québec.

La métropole a finalement retrouvé son calme peu après 1h00, jeudi.

Selon diverses estimations, la manifestation a réuni au moins 5000 personnes, peut-être le double.

Il s’agissait du troisième rassemblement d’importance à avoir lieu mercredi.

Plus tôt en après-midi

Une manifestation regroupant plusieurs centaines d’étudiants sous l’égide de la CLASSE a pris le départ peu après 14h, empruntant un parcours qui n’avait pas été communiqué aux autorités pour se rendre devant les bureaux montréalais du premier ministre Jean Charest.

Les manifestants se sont dispersés dans l’ordre après l’événement qui s’est déroulé dans le calme et la bonne humeur.

À Québec, une autre manifestation a mené des dizaines d’étudiants devant l’Assemblée nationale. Là aussi, tout se déroulait dans le calme.

En matinée

Plus tôt en avant-midi, des engins fumigènes, l’un au métro Henri-Bourassa et l’autre au métro Lionel-Groulx, ont forcé une interruption du service de métro durant environ une demi-heure.

Puis, lors d’une manifestation au centre-ville, en fin d’avant-midi, un autre engin fumigène a été déclenché, cette fois au Complexe Desjardins, forçant une évacuation partielle de certains locaux.

Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal cherchent à identifier un suspect en lien avec ces engins.

Selon la police, le même individu a été aperçu dans les deux stations de métro pendant les méfaits. Elle recherche un homme d’environ 25 ans, mesurant 1,80 mètre et pesant 70 kilos. Il a le teint basané et les cheveux noirs, qu’il porte en queue de cheval. Il portait, au moment des méfaits, un manteau trois quarts de couleur noire, un pantalon gris et des souliers foncés. Il portait également des verres fumés.

Leur presse (La Presse canadienne, 26 avril 2012)

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