Sarkozy se prononce pour une « présomption de légitime défense » pour les policiers
Nicolas Sarkozy a exprimé aujourd’hui sa confiance, son soutien et sa compréhension aux collègues du policier mis en examen pour homicide volontaire en Seine-Saint-Denis et s’est déclaré favorable à une « présomption de légitime défense » pour les policiers.
« J’ai simplement à dire ma confiance, mon soutien et la compréhension des collègues de ce policier aujourd’hui mis en examen », a déclaré M. Sarkozy lors d’une réunion publique au Raincy, avant de demander une « évolution » juridique dans un sens « plus protecteur » et une « présomption de légitime défense » pour gendarmes et policiers. « Il doit y avoir une présomption de légitime défense car, dans un un État de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan le policier dans l’exercice de ses fonctions et le délinquant dans l’exercice de ses fonctions à lui », a-t-il ajouté.
Une proposition de Marine Le Pen
Le syndicat policier Alliance a demandé aujourd’hui la mise en place d’une présomption de légitime défense dans la police pour que les forces de l’ordre soient mieux protégées. Mais c’est aussi une proposition de Marine Le Pen, qui est arrivée en troisième position dimanche dernier au premier tour de l’élection présidentielle avec 17,9% des suffrages, et dont l’électorat constitue la principale réserve de voix du chef de l’État sortant pour le second tour.
« Je suis pour la mise en place d’une présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre, parce qu’il faut que les policiers soient capables, mentalement et moralement, d’être dans leur bon droit lorsqu’ils défendent leur peau face à des criminels », avait-elle déclaré en novembre sur I-Télé. Au journaliste qui objectait que cela risquait de se solder par des « bavures », elle avait répondu : « Eh bien au risque des bavures. Moi, je préfère compter un mort chez les criminels qu’un mort chez les forces de l’ordre. »
Leur presse (Agence Faut Payer avec Reuters, 26 avril 2012)