Adrar : actes de vandalisme sur les distributeurs de billets
Sur six distributeurs automatiques de billets de banque (DAB), mis au service du citoyen, installés au niveau des institutions bancaires et bureaux de postes à Adrar, seuls deux d’entre eux sont actuellement en service, où l’on notera au passage que, momentanément, ils sont à l’arrêt pour des raisons parfois de défaillance de réseau informatique et parfois par manque d’approvisionnement en liquidités, mais tout de même lorsqu’ils fonctionnent, ils rendent un fier service aux usagers.
Ceux qui n’ont pas le temps de faire la chaîne devant les guichets ou qui ont un besoin pressant d’argent en dehors des heures de travail. Cependant, ces machines ont fait l’objet d’agressions physiques de la part d’individus qui ignorent ou sous-estiment le bienfait et l’utilité de cette invention. Ce sont là les conséquences d’une société où la notion de civisme et de respect pour le bien public n’a aucun sens. En effet, ces appareils sont littéralement saccagés et endommagés et certainement mis à la réforme.
Questionné sur ce sujet, un passant d’un certain âge nous lança : « N’allons pas loin, j’ai visité le Maroc et la Tunisie, pays voisins avec lesquels on partage la même culture et la même religion. Et j’ai eu à constater le bon état de leurs installations financières. Qui, de nuit comme de jour, sans gardiennage ni policiers pour les surveiller, sont intactes et opérationnelles. »
Un responsable de banque, pour sa part, nous confia : « C’est pour la troisième fois que notre distributeur a fait l’objet d’acte de vandalisme… Souvent, ce sont des clients que le distributeur refuse de servir pour tel ou tel motif, alors là, ils s’en prennent à la machine et parfois c’est l’acte d’un aliéné… Toutefois, nous voulons préciser aux citoyens que chaque réparation nous revient à 150’000 DA… Enfin, pour nous prémunir de cette situation, dernièrement, nous avons conçu un système de protection métallique avec des grillages et des barreaux, mais, malgré ce dispositif préventif, on a encore subi des dommages. »
Il serait sans doute nécessaire de faire fonctionner les caméras placées sur les DAB et aussi diffuser des spots publicitaires et de sensibilisation à la TV afin d’éradiquer ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Leur presse (ElWatan.com, 19 avril 2012)