Une délégation Malienne est à Nouakchott pour discuter avec le bureau politique du MNLA. Malgré ses nombreuses tentatives de corruption, l’ensemble des leaders Azawadiens continuent de lui dire que la seule chose qui est à négocier est la fin formelle de la colonisation Malienne. Pour eux, la fin en bonne et due forme de ces 51 ans d’oppressions passe par l’organisation d’un referendum d’autodétermination, seul sujet des discussions.
Depuis une dizaine de jours maintenant, le MNLA et l’ensemble de la société civile Azawadienne n’emmagasine aucun effort pour mettre en place les institutions à la fois administrative que populaire de la future République Démocratique et Laïque de l’Azawad. C’est ainsi que la formation du Gouvernement Provisoire de l’Azawad s’approche de sa conclusion.
Suite aux demandes des populations, l’état-major du MNLA a décidé de ne pas combattre pour le moment le groupuscule fantomatique Ansar Adine ; groupuscule qui est la source de la présence terroriste dans l’Azawad. À Kidal, les chefferies locales ramènent dans le droit chemin les quelques jeunes qui ont été trompé par le mirage que peut représenter le sombre Iyad Ag Ghaly. À Gao, une manifestation de plusieurs milliers de personnes a eu lieu ce Samedi pour demander à tous les groupes armés autre que le MNLA de quitter la ville en répétant comme à Tombouctou que ni Iyad Ag Ghaly ni ses invités terroristes ne connaissent plus la religion musulmane que les marabouts de la cité des Askia.
Tous les plans du sombre Iyad Ag Ghaly tombant à l’eau de jour en jour, il décida de tenter le tout pour le tout. L’homme qui n’a jamais eu l’amour des peuples de l’Azawad encore moins une velléité religieuse fait depuis un battage médiatique avec l’aide de ces alliés de circonstance d’une certaine presse internationale. Une fois l’organisation fantomatique Ansar Adine mise au-devant de la scène médiatique, il s’empresse d’envoyer ses émissaires à Ouagadougou au Burkina Faso pour conclure des accords pécuniaires non seulement avec la délégation Malienne, mais aussi avec les autorités Burkinabé. Il faut rappeler que depuis des semaines et l’imbroglio politique causé par le coup d’état du CNRDRE, le Mali est sous tutelle du Burkina Faso (médiateur de la CEDEAO) car c’est ce pays qui nomme l’ensemble des hauts fonctionnaires du Mali à commencer par les ministres qui feront partie du prochain gouvernement d’union nationale.
Voulant intensifier le levé de masque de son agent et partenaire Iyad Ag Ghaly, le Mali décida de dépêcher immédiatement auprès du MNLA une délégation en Mauritanie conduite par Tiébilé Dramé, Président du PARENA (Parti pour la Renaissance Nationale).
Cette délégation Malienne aurait rencontré d’abord les autorités Mauritanienne. Nos sources nous apprennent que durant la rencontre avec Mohamed Ould Abdel Aziz, grâce au charisme et au leadership de celui-ci, il a fait comprendre à la délégation que le Mali a joué avec le feu pendant une dizaine d’années en hébergeant, négociant, armant, et coopérant avec le diable que représente l’organisation terroriste AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) tout en continuant à détruire tous les repères sociaux dans l’Azawad. En d’autres termes, qui sème le vent récolte la tempête. À la demande du Mali d’extrader les membres du bureau politique du MNLA qui se trouve sur son sol, Ould Abdel Aziz répondra que la Mauritanie est un pays de droit dans lequel aucun être humain qui qu’il soit ne peut être déni de ses droits sans avoir commis de crimes. Il a rappelé à la délégation Malienne que l’expression d’opinions politiques n’est pas un crime selon la loi Mauritanienne.
Après cet échange dans lequel les autorités Mauritaniennes ont notifiés que la Mauritanie n’est pas une République bananière, la délégation Malienne à rencontrer des représentants du MNLA dans un hôtel de Nouakchott. Motivé surement par l’espérance de sa part du gâteau Malien qu’il recevra, Tiébilé Dramé essaya de menacer le MNLA en leur disant que « vous commis la plus grande erreur de vos vies en vous attaquant au Mali. Maintenant vous vous êtes mis seul dans une impasse. Il n’est pas trop tard, revenez vers le Mali et vous serez peut-être pardonner par le Mali après avoir été jugé. »
Mahmoud Ag Ghaly, Président du Bureau Politique du MNLA, calme comme à son habitude aurait dit à son vis-à-vis que les autorités Maliennes leur ont toujours tenu ce discours et qu’il serait préférable qu’on ne leur fasse pas perdre leur temps avec ce vieux disque poussiéreux. Revenu à de meilleurs sentiments, Tiébilé Dramé a commencé ce que le Mali sait faire le plus : corrompre les Azawadiens.
Les représentants du MNLA lui ont notifié que certains d’entre eux ont commencés à planifier les voies et moyens de l’indépendance de l’Azawad depuis 1998 après les nombreux échecs du Pacte National et des conclusions de la cérémonie de la Flamme de la Paix. Partant de là, tout l’argent du monde ne les fera pas trahir les populations Azawadiennes et les centaines de milliers de réfugiés tout en marchant sur les corps de leurs frères tombés sur le champ de l’honneur il y a juste quelques semaines. Mahmoud Ag Ghaly dira à Tiébilé Dramé que le discours du MNLA n’a pas changer depuis le 1er Octobre 2010, date de la création du MNA (Mouvement National de l’Azawad). Il y a une seule chose à négocier avec le Mali : les modalités d’organisations du referendum de l’autodétermination. Il a rappelé l’historique de toutes les démarches pacifiques entreprises durant les 16 derniers mois et n’a pas oublier de noter que que le conflit du 17 Janvier au 4 Avril a été causé par l’esprit belliqueux de Bamako qui a toujours utilisé la violence pour régler les revendications des Azawadiens.
Après ces leçons, Mahmoud Ag Ghaly a redit à Tiébilé Dramé que le MNLA n’a pas besoin de l’argent du Mali ou de ses avantages. La seule chose que veux le MNLA étant l’organisation de l’autodétermination pour entériner officiellement aux yeux de la communauté internationale le désir de l’Azawad de se séparer du Mali. Un autre représentant du bureau politique du MNLA lui dira que s’il veut parler d’autres choses que de la séparation d’avec le Mali, ils ne sont pas ses interlocuteurs. Il n’oubliera pas de lui dire que cette séparation est effective depuis le 6 Avril dernier, mais que pour des raisons de formalité pour le besoin de la communauté internationale, il serait bien que le Mali accepte l’organisation de l’autodétermination. Mais qu’a défaut de cette acceptation du Mali, celui-ci ne recolonisera plus jamais l’Azawad.
Nos sources nous apprennent que la délégation Malienne a compris que le MNLA ne suivra pas le chemin de la trahison de la révolution qu’ont emprunté en 1991 le sombre Iyad Ag Ghaly et les autres opportunistes comme Zeidane Ag Sidalamine. Le Mali à travers son représentant Tiébilé Dramé a été notifié que rien, absolument rien d’autres que la séparation de l’Azawad d’avec le Mali ne mérite une quelconque discussion avec le MNLA. Le MNLA a rappelé une fois de plus sa présence pour toute discussion sérieuse qui va dans le sens du désir populaire de mettre fin à la colonisation Malienne.
Par Abdoussalam Ag Inawelene
Toumast Press, 16 avril 2012