Des dizaines de milliers de Syriens ont manifesté vendredi à travers le pays contre le régime de Bachar al-Assad, bravant l’important déploiement des forces de l’ordre et le pilonnage intensif de villes rebelles. (…)
Les forces de sécurité ont tiré sur des manifestations à Douma (nord de Damas), à Hama (centre) et à Idleb (nord-ouest), ont indiqué les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain.
Des rassemblements ont également eu lieu à Qamechli (nord), dans les régions kurdes, et dans la province de Deir Ezzor (est), a déclaré à l’AFP le président de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Sur leur page Facebook The Syrian Revolution 2011, les militants pro-démocratie avaient appelé à défiler en faveur de l’armement des rebelles, au lendemain d’une nouvelle journée de violences ayant fait 77 morts, dont 45 civils, selon l’OSDH.
Les militants ont fait état de « déploiements massifs d’agents de sécurité visant notamment à empêcher les manifestations » à Mouadamiyé dans la province de Damas, où des tireurs embusqués étaient déployés sur les immeubles, ainsi que sur la place Assi à Hama, lieu habituel des rassemblements.
Dans la ville côtière de Banias et les villages environnants, « les agents de sécurité encerclent toutes les mosquées », d’où partent traditionnellement les manifestations, ont-ils souligné.
Dans le même temps, les forces de l’ordre perquisitionnaient des maisons dans la banlieue de Damas, après une nuit de combats avec des déserteurs, qui ont tué trois soldats, selon l’OSDH.
De violents combats opposaient à Dmeir (40 km au nord de Damas) déserteurs et forces du régime, qui ont pris d’assaut cette ville. Au moins un soldat a été tué.
Par ailleurs, des quartiers de Zabadani (à 47 km au nord-ouest de Damas), de Homs (centre) et de Rastane (centre) étaient pilonnés, de même qu’à Douma où une femme a péri, selon l’OSDH.
Des dizaines de civils ont été blessés à al-Houlé dans la même province par des tirs de l’armée.
Dans la matinée, des combats avaient éclaté toujours dans la province de Homs entre des déserteurs du village d’al-Tiba et des hommes armés de villages proches, loyaux au régime, après que des miliciens eurent tiré sur des femmes d’al-Tiba, tuant deux d’entre elles et en blessant quatre. (…)
Leur presse (Agence Faut Payer, 6 avril 2012)