Grèce : tentative d’attentat revendiquée
La police grecque enquêtait aujourd’hui sur une revendication parue sur un site internet, au nom d’un groupe extrémiste inconnu, d’une tentative d’attentat à l’engin incendiaire artisanal fin février dans le métro d’Athènes, a indiqué une source policière. Le texte de sept pages a été publié hier sur le site alternatif Indymédia, puis retiré quelques minutes plus tard par ses concepteurs, a précisé la même source. Il était signé du « Mouvement du 12 février », un groupe dont l’appellation renvoie à la date à laquelle a été votée au parlement un nouveau train de mesures de rigueur à la demande de l’UE et du FMI.
Une manifestation massive s’était tenue à Athènes contre ce durcissement de la cure d’austérité administrée au pays depuis 2010, émaillée de violents incidents et actes de vandalisme dans le centre ville.
Le texte revendiquait la pose, le 25 février, d’un engin incendiaire à retardement dans le métro d’Athènes sur la ligne desservant l’aéroport. Le mécanisme, découvert sur un siège par le conducteur avant le départ de la rame, était réglé pour se déclencher peu avant, mais la mise à feu avait échoué.
Deux jours après, des inconnus avaient revendiqué l’action au nom d’une « Guérilla urbaine » inconnue jusque là dans des appels téléphoniques auprès de télévisions privées, mais la brigade anti-terroriste n’avait pas exclu un canular.
Les attentats à l’engin incendiaire sont récurrents en Grèce ces dernières années, la police les imputant à la mouvance anti-autoritaire locale, actuellement active contre l’austérité imposée au pays en contrepartie des prêts internationaux.
Ils visent d’habitude des bâtiments publics, des banques, des représentations diplomatiques ou des sociétés étrangères, l’action contre le métro étant la première visant des transports en commun.
Leur presse (Agence Faut Payer, 2 avril 2012)
« l’action contre le métro étant la première visant des transports en commun. »
On se souvient qu’en Italie dans les années 70, les services secrets avaient posé des bombes dans un train et également sur une place publique : il s’en est suivi répression intensive et défenestration d’anarchiste par carabinieri, etc…