Après trois semaines de luttes entremêlées de réquisitions et d’expulsions sauvages, nous habitons au Château des Vitarelles.
Nous sommes des précaires en lutte qui avons décidé de s’organiser collectivement pour se réapproprier l’espace, le temps et le politique pour construire ensemble un autre futur.
Nous avons décidé de faire de ce lieu un foyer autogéré où des personnes à la rue pourront, dans la limite des places disponibles, se poser, se ressourcer et prendre le temps de décider seul et librement de son avenir.
Nous avons eu une première rencontre avec la Mairie qui attend notre projet.
Chaque mercredi, nous invitons les Toulousaines et les Toulousains à venir s’informer, débattre et discuter de ce projet et même d’y participer, toutes les idées et énergies sont plus que les bienvenues.
Le projet est déjà en route, dix personnes habitent de manière habituelle et un hébergement inconditionnel et continu a été mis en place pour 16 personnes de plus. D’autres sont en cours : permanence juridique, sociale, point internet, atelier de musique et de peinture.
Le lieu donne aussi un nouvel espace vital à notre ville. Vous pouvez aussi proposer de venir organiser des rencontres, festivals… le dimanche au Château.
Nous n’oublions pas que d’autres comme nous sont encore obligés de dormir dehors, dans une voiture, une cage d’escalier… Pour cette raison, nous continuerons avec eux le combat pour notre liberté et notre dignité, notamment en réquisitionnant des immeubles laissés vides par les propriétaires privés et institutionnels. Ces immeubles nous appartiennent à tous et ils sont tristes de vivre seul. Eux-aussi veulent briser l’isolement.
Ce jour, nous discuterons les points suivants :
• Présentation du projet final du château
• Retour sur les déclarations de la Mairie
• Mise en place de la structure d’accueil de jour (personnes, informations juridiques et sociales, rédaction de cv, aide à la recherche d’emploi…)
• Actions à venir pour lutter contre la précarité à venir : fermeture des accueils hivernaux, 115 bouché
• Travaux à faire et moyens matériels
• Mise en place des réseaux de soutiens matériels et humains
• Organisation de la communication du collectif
• Installation de l’internet
Le collectif Action de Rue
Groupement pour la défense du travail social, 27 mars 2012.