Some 200 people took to the streets of Tel Aviv on Thursday night to protest the objectification of women, and the increasing prevalence of sexual harassment, in Israel’s first ‘SlutWalk’ protest.
Toronto activists organized the first SlutWalk protest on April 3 2011, in reaction to a Canadian policeman’s statement that « women should avoid dressing like sluts in order not to be victimized. » Some protesters wore minimal dress to make their point.
During Israel’s first SlutWalk, called « Mitzad Sharmutot » in Hebrew, the protesters, most of them young women, made their way from Gan Meir to Rabin Square calling, « No means no! »
One protester Abuhatzira came to the protest dressed in a miniskirt, and only a bathing suit from the waist up. She pointed out that she « would have come in only a bathing suit, if it wasn’t so cold. » On her back was a sticker with the following message: How am I dressed? Call 1-800-mind your business.
Rachel Bergstein, a 24 year old student from Tel Aviv protested as well. « I’m here because I’ve encountered too many situations in which my personal space was violated, » she said. « People assume that the feminist movement succeeded, that there’s total equality between men and women so we don’t need to struggle anymore, and that’s just not true. »
Further SlutWalk protests are scheduled to take place in Haifa later this month, and later also in Jerusalem.
Leur presse (Haaretz, 23 mars 2012)
Et pour rappel : le tract de la Marche des salopes parisienne du 22 mai 2011 :
Marche des Salopes dimanche 22 mai à Paris
Parce qu’on en a assez que le patriarcat blanc hétéro-sexiste et sa morale bien intentionnée vienne mettre son nez dans nos placards,
Parce qu’on refuse une quelconque justification aux agressions physiques et morales,
Parce qu’une jupe ne veut pas dire oui, que l’on devrait avoir le droit de s’habiller comme nous le souhaitons sans être stigmatiséEs ni subir le comportement sexuellement agressif de certains (interpellations, sifflets, etc.)
Parce que PERSONNE NE MÉRITE D’ÊTRE VIOLÉE
Parce qu’il y en a assez de ces flics, de la morale ou de l’État qui nous disent de ne pas nous habiller comme des catins si on ne veut pas d’ennui. Ils se placent ainsi dans une logique de sanction de toute initiative de réappropriation de notre corps, qui passe également par le choix de nos vêtements.
Car nous n’avons rien à perdre et encore tout à gagner, nous décidons d’occuper la rue en ce jour, de descendre de nos trottoirs pour battre le pavé au son de nos milliers de talons.
Cette marche c’est notre marche, et nous la baptisons « Marche des Salopes ». À l’exemple de la « Slut Pride » qui s’est tenue à Toronto en réaction aux déclarations d’un policier : pour assurer leur propre sécurité, les femmes devraient éviter de « s’habiller comme des salopes » (et non pas d’apprendre l’autodéfense). Cette déclaration n’est que le sommet de l’iceberg.
L’espace public semble appartenir de plus en plus à un communautarisme qui s’ignore : celui des hommes blancs hétérosexuels. De l’injonction à ne pas porter le hijab ou le niqab (2004, 2011) à celui de ne pas porter une jupe trop courte, de l’invention du « racolage passif » (sic, 2003) aux contrôles d’identité au faciès, de la mise en danger de l’IVG à la psychiatrisation des personnes trans, des passages à tabac de pédés aux viols correctifs de lesbiennes, il s’agit bien de rendre une chose certaine : la rue n’est pas à nous, nos corps ne sont pas à nous. Et d’une autre chose : ces violences sont bien de notre fait.
En stigmatisant ainsi les supposées Salopes, l’hétéro-patriarcat bien-pensant ne fait que donner une justification aux viols et aux agressions, se plaçant ainsi du côté des agresseurs. Ce genre de propos sexiste et essentialisant, n’est pas seulement insultant pour les femmes, il l’est aussi pour les hommes : ainsi sont-ils tous considérés comme des violeurs en puissance, incapables de réfréner leurs instincts face une prétendue stimulation lubrique de type minijupe, minishort, porte-jarretelles, décolleté, etc.
Enjoignant les femmes, afin de les « protéger », à se conformer à un pseudo modèle vertueux d’un autre âge : « La-Femme », hétérosexuelle, blanche, avec une jupe ni trop longue ni trop courte, libérée mais pas trop, qui peut « concilier vie de travail et vie de famille » (c’est-à-dire continuer à effectuer sans sourciller 80% des tâches ménagères), les autorités ne font que ravaler la femme au rang d’objet sexuel, puisque selon leur logique, une femme habillée « comme une salope » ne le fait que pour attirer l’attention des hommes, et n’a donc pas à se plaindre si ceux-ci répondent à ses « sollicitations passives ».
NON, C’EST NON ! Un viol n’est jamais ni consenti, ni provoqué, ni jamais de la faute de la victime !
Dans un contexte de retour à l’ordre moral, de stigmatisation et de persécution des travailleurSEs du sexe, de tentative de récupération raciste et bourgeoise du féminisme au nom de la protection paternaliste de « La-Femme », nous refusons d’être des victimes, de nous faire voler la parole et de nous laisser faire plus longtemps.
Il ne s’agit pas d’imposer par cette marche « la salope » comme modèle unique et universel de libération des femmes, mais de revendiquer une manière possible de vivre son corps et de se l’approprier sans devoir subir la pression patriarcale, que ce soit par le viol ou les lois répressives. Nous revendiquons nos atours de filles de joie, notre propension à montrer nos genoux, nos bas résilles et nos oripeaux polissons, sans avoir à subir de violences sexuelles, car la révolution se fait aussi en talons !
Que vous vous identifiez en tant que salope ou que vous soyez simplement un-e allié-e, peu importe votre sexualité ou votre âge. Venez marcher, rouler, défiler, vous pavaner et crier avec nous : Dimanche 22 mai 14h départ de Bastille.