La police travaille à Villeurbanne

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Rhône. Interpellé après avoir passé toute une nuit… en haut d’un arbre

Villeurbanne. Venus pour expulser un squat, les policiers ont également délogé un homme qui a passé toute une nuit sur un arbre, vraisemblablement pour leur échapper.

C’est ce qui s’appelle être têtu. Un homme a passé la nuit perché en haut d’un arbre, à une vingtaine de mètres de hauteur, sans doute pour échapper à des policiers venus à l’origine procéder à l’expulsion d’un squat. Cette histoire rocambolesque débute jeudi soir, rue Henri à Villeurbanne, dans le secteur de Croix-Luizet. De nombreux policiers sont mobilisés afin d’aller déloger, dans le cadre classique d’une procédure d’expulsion, les occupants d’un squat qui s’est mis en place depuis 48 heures dans des anciens hangars. Parmi ces derniers, des SDF venant d’un autre squat, et des militants associatifs venus les soutenir.

Au moment où les policiers interviennent, l’ambiance devient assez vite électrique. Des noms d’oiseau pleuvent, des menaces fusent. Parmi les plus virulents des opposants à la force publique, deux jeunes hommes sont interpellés pour avoir proféré des menaces de mort aux policiers. L’un est âgé de 23 ans et demeure dans la Drôme, le second est un SDF âgé de 20 ans. Ils étaient hier en garde à vue. Un troisième homme décide de se réfugier en haut d’un arbre, sous l’œil intrigué des policiers. Sans doute pour faire office de vigie. Pas question, en tout cas, de procéder à une interpellation assez risquée à une vingtaine de mètres de hauteur. Au moment où les policiers quittent le secteur, en fin de soirée, l’homme est toujours perché, tandis que les hangars font l’objet d’une surveillance par des agents de sécurité.

Pas de quoi décourager l’homme qui a passé la nuit sur son arbre. Hier matin, les policiers revenus sur les lieux ont dû requérir l’échelle des pompiers pour aller déloger ce drôle d’animal. Ramené enfin sur la terre ferme en milieu de matinée, l’homme âgé de 53 ans a été conduit jusqu’au commissariat de Lyon 3e, où il a été placé en garde à vue. On ne lui reproche pas sa nuit sur un arbre, mais des faits qui remontent au 26 mars 2011. Ce jour-là, à l’occasion d’une manifestation contre le nucléaire, ce quinquagénaire aurait projeté un vélo dans la vitrine de la porte principale des locaux d’Areva situés rue Juliette-Récamier, dans le 3e. Durant toute sa garde à vue, cet homme sans domicile connu, d’origine britannique, n’a donné aucune explication, ni sur ces faits, ni sur son étrange nuit.

Il devra quand même répondre de ces dégradations prochainement devant le tribunal correctionnel.

Leur presse (LeProgres.fr, 24 mars 2012)

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2 réponses à La police travaille à Villeurbanne

  1. kjgkhgkj dit :

    « C’est ce qui s’appelle être têtu. »

    AHAHAH, une pointe d´humour dans une information dont on savoure la subtilité.

    « dans le cadre classique d’une procédure d’expulsion »

    Rien de bien choquant, classique je vous dit!

    « Pas question, en tout cas, de procéder à une interpellation assez risquée à une vingtaine de mètres de hauteur »

    La police est gentille, ne prend aucun risque inutile, mentalité: professionnelle!

    « pour aller déloger ce drôle d’animal. »

    AHAHAH, (bis)

    Comme les mots savent y faire, dans l´objectivité primordiale du journalisme démocratique. Comme ils sont beaux, tous ces frorgerons d´âmes.

    L´ironie passagère, ce travestissement du réel, sourit, on te nourrit de réalité subjective, apparentes et soumises. sourit te dis-je! Stupide mammifère!

  2. yorumlasak dit :

    est suivie par la police à l’avance.

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