Un jeune s’immole par le feu sur la voie publique à El Menzah
Un jeune citoyen de la région d’Ettadhamen [Etthadamen (= »Solidarité ») se trouve en effet dans la banlieue de Tunis (à peu près à quinze minutes en voiture du centre-ville) ; c’est la grande cité des immigrés pauvres venus de la région de Kasserine. (NdJL)], dans le gouvernorat de l’Ariana, s’est immolé, samedi, par le feu sur la voie publique, au niveau de l’intersection d’El Menzah VI.
Le jeune homme s’est, en effet, aspergé le corps d’un produit inflammable avant d’y mettre le feu et de succomber à ses brûlures sur les lieux, devant la surprise générale des passants et des conducteurs de voiture. La circulation a été bloquée durant une courte période avant de transférer le cadavre vers l’hôpital Charles-Nicolle à Tunis.
Selon les informations préliminaires recueillies auprès du district de la sécurité nationale à El Menzah, le jeune suicidaire a fait l’objet de poursuite judiciaire, ce qui l’avait affecté psychologiquement, en plus de ses conditions sociales précaires.
Les autorités sécuritaires de la région et, tout particulièrement, les unités de la garde nationale dans la localité d’Ettadhamen ont pris toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la sécurité des funérailles du jeune défunt, prévues, dimanche après-midi, dans le cimetière de la Manouba.
Publié par des ennemis de la révolution (Wafa Sdiri, TunisieNumerique.com, 18 mars 2012)
Commentaire choisi :
C’est bien, un article qui sort 36 heures après les faits.
Ça aurait été plus intéressant, si notre chère journaliste avait pris la peine de faire le suivi et de dire que cela s’est gâté lors des obsèques du défunt, et que d’un autre côté, ça craint toujours du côté d’El Menzah 6, où un important dispositif de sécurité est déployé pour empêcher les gars de la Cité Ettadhamen de se venger sur le poste de police d’El Menzah 6.
Une marche de protestation après l’immolation par le feu d’un jeune à cité Ettadhamen
Des habitants de la « Cité Ettadhamen » ont sillonné les rues de la région jusqu’aux périphéries de la région voisine d’Ennasr lors d’une marche pacifique organisée dimanche 18 mars 2012, en signe de protestation suite à l’immolation par le feu d’un jeune de la cité pour des raisons qualifiées de « professionnelles ».
Selon Kaïs Bouzouiziya, représentant l’Association nationale des sans-emploi, la marche a eu lieu juste après les funérailles du jeune qui a décidé de mettre une fin « tragique » à sa vie après avoir été agressé par des individus qui seraient mandatés par son employeur originaire de la Cité Ennasr.
Publié par des ennemis de la révolution (Mosaïque FM, 18 mars 2012)
Des sit-inneurs bloquent les routes à Menzel Bouzayane
Des sans emploi se sont rassemblés, dimanche matin, devant la délégation de Menzel Bouzayane (centre, gouvernorat de Sidi Bouzid) revendiquant leur droit au travail.
Les protestataires estiment que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses et affirment qu’ils vont continuer à manifester et à … bloquer les routes tant que leurs demandes ne seront pas satisfaites.
Depuis 4 jours, plus rien ne va à Menzel Bouzayane, village proche de Sidi Bouzid qui a donné le premier martyr de la révolution. Les chômeurs continuent à observer un peu partout des sit-in. Ils exigent du gouvernement de tenir ses promesses.
En janvier, lors de la visite du ministre du Transport, il a été convenu après des négociations avec des sit-ineurs, un accord pour la création d’une zone industrielle et de terrains irrigués aux sans emplois afin qu’ils créent leurs entreprises.
Selon les manifestants, il y a lenteur voire une absence totale du gouvernement dans la région et l’accord conclu, dans le cadre d’un agenda précis, n’a pas été respecté.
À l’entrée ouest de la délégation, un groupe de jeunes observent un sit-in sur la route nationale reliant Sfax-Gafsa. Un autre groupe bloque l’autre flanc de la délégation et empêchent la circulation des véhicules administratifs et des poids-lourds.
Vendredi, des représentants des manifestants ont rencontré le gouverneur de Sidi Bouzid mais les discussions n’ont pas abouti à un accord.
Le responsable s’est rendu dimanche sur place pour relancer les discussions avec les sit-ineurs et essayer de trouver avec eux un terrain d’entente.
Publié par des ennemis de la révolution (Kapitalis, 18 mars 2012)
Les représentants d’une société pris en otage par les employés d’un hôtel à Tabarka
Une délégation d’une société mère propriétaire d’hôtels s’est rendue à Tabarka, jeudi 14mars 2012, afin de reprendre les clefs d’un hôtel loué à un Italien qui avait décidé de résilier son contrat de location, vu la conjoncture difficile.
Un certain nombre d’employés de l’hôtel les ont pris en otages et enfermés dans la loge du gardien jusqu’à tard dans la soirée. L’information a été largement reprise par les journaux de la place jusqu’à l’intervention du délégué du tourisme de Tabarka pour demander la libération de cette délégation, seulement ce dernier a été, à son tour, pris en otage.
Selon Mohamed Chaâbane, directeur de la société qui est intervenu sur les ondes de Mosaïque FM, tout le monde a été libéré dans la soirée du vendredi 16 mars 2012 grâce à l’intervention musclée des forces de l’ordre.
Slim Tifeoui, secrétaire général de l’Union régionale de l’emploi de Jendouba, a affirmé sur les ondes de la radio que les employés de l’hôtel ont été dupés et que leur acte était un celui de désespoir. Ces employés auraient signé un nouveau contrat de travail avec une nouvelle société leur promettant du travail au sein même de l’hôtel, une promesse qui ne peut être tenue pour l’instant puisque l’établissement n’a pas encore été loué.
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur confirme l’information sur sa page officielle Facebook et précise qu’il s’agit de 50 employés. Selon le ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre sont intervenues vers 21h en présence du juge cantonal de la région de Tabarka.
Publié par des ennemis de la révolution (Z.D., Business News, 18 mars 2012)
Pour se faire entendre, ils coupent la route entre Sousse et Kairouan
Les habitants de Sidi Hani, ville située sur la route entre Sousse et Kairouan, ont interrompu ce vendredi 12 mars la circulation entre ces deux villes. Ils ont barré la route avec des pneus qu’ils ont brûlés, empêchant ainsi toute visibilité… à 100 mètres.
Deux raisons expliqueraient le courroux des habitants de Sidi Hani. D’abord, ils souhaitent attirer l’attention des autorités sur la politique d’exclusion à leur égard. Ils affirment souffrir d’un manque de services publics et sociaux, mais également d’opportunités d’emploi. Ils évoquent également la non résolution des problèmes fonciers qui datent des années 60 du siècle dernier.
Publié par des ennemis de la révolution (DirectInfo, 16 mars 2012)