Je salue votre soutien à cette personne [= Adlène Hicheur], qui en effet est une victime des dérives de la politique anti-terroriste en France, il faut du courage pour se risquer sur ce terrain. Mais puis-je vous suggérer, l’union fait la force, l’affaire de mon époux Djamel Beghal pourrait être une troisième affaire avec des points communs.
En effet il a été condamné à 10 ans d’emprisonnement, on lit depuis bientôt 11 ans dans la presse qu’il a été condamné pour préparation d’attentat, alors que dans l’arrêt de la cour d’appel de 2005, il est écrit noir sur blanc que la preuve effective d’un projet d’attentat, n’est pas apportée en procédure sinon par le biais d’une déclaration de Beghal faite devant les enquêteurs émiratis, « reçue dans des conditions non conformes au respect des droits de la défense (comprendre sous la torture) et NE POUVANT AINSI ÊTRE RETENUE ». Il est expliqué plus loin que ce sont les positions religieuses qui sont condamnées en réalité. En décembre 2010 le journal Le Monde publiait les confessions d’un des juges instructeurs de l’époque, le juge Ricard, qui disait en toute impunité que les preuves pour condamner Beghal n’étaient pas normalement suffisantes, mais qu’il avait été condamné grâce à la réputation de ses services ! Aujourd’hui réarrêté, pour une seconde pseudo-affaire, les mêmes méthodes sont employées, et ce qui est planifié est malheureusement prévisible. C’est une histoire si longue à raconter, mais Djamel, comme Adlène et tant d’autres, sont DES PRISONNIERS D’OPINION, oui en France ON CONDAMNE POUR DES OPINIONS.
Je reste à la disposition de tout journaliste désireux de publier et défendre la vérité, car jusque-là, les médias n’ont participé qu’à la destruction de mon époux et de ma famille.
Sylvie Beghal, 17 mars 2012, 21h29 (commentaire à l’article d’OWNI)