[Montréal contre la brutalité policière] Manifester est illégal ?!

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1331892424.jpgManifester est illégal ?!

Montréal, 15 mars 2012

Cet après-midi s’est tenue la 16e manifestation contre la brutalité policière à laquelle environ 2000 manifestantes et manifestants ont pris part. Cette année, la manifestation visait à dénoncer en particulier la répression politique.

La Convergence contre la répression politique et policière (CCRPP) félicite les participantes et les participants pour la mobilisation record à cet événement.

La manifestation n’était même pas commencée que déjà on signalait que des gens tentant de se rendre au point de rassemblement s’était fait arrêter. De nombreuses personnes ont dû se soumettre à des fouilles abusives.

La manifestation a débuté vers 18h00. Alors que le groupe arrivait à l’angle des rues President-Kennedy et Jeanne-Mance, trente minutes à peine après qu’elle ait commencé, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a déclaré la manifestation illégale. Or, tout se déroulait dans le calme à ce moment-là.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1331892190.jpgLa CCRPP dénonce l’attitude provocatrice du SPVM qui, en déclarant la manifestation illégale au tout début, n’a fait qu’enflammer les manifestantes et les manifestants. Le SPVM a empêché la manifestation de suivre son trajet et doit donc être tenu responsable de la tournure des événements.

De nombreux cas de brutalité policière ont été rapportés, notamment, des blessures causées par des grenades assourdissantes. Merci de nous faire parvenir toute information utile à ce sujet.

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La CCRPP


Manifestation monstre contre la brutalité policière – Pagaille au centre-ville

Le jeu du chat et de la souris entre policiers et manifestants se termine par environ 125 arrestations, mais peu de vandalisme.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1331891984.jpgEnviron 125 personnes ont été arrêtées hier en fin de soirée après avoir semé la pagaille au centre-ville en essayant d’échapper aux policiers de l’escouade antiémeute.

L’opération n’était pas terminée au moment de mettre sous presse. Les policiers rencontraient encore quelques poches de résistance au centre-ville. Plus d’une centaine d’arrestations ont été faites en bloc près de la place Émilie-Gamelin. « Ces gens cherchaient vraiment la confrontation avec la police », a dit le lieutenant Ian Lafrenière, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). « Ce n’est jamais élégant, l’utilisation de la force. On ne fait pas face à une manifestation qui est paisible », a-t-il ajouté.

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La 16e édition de la marche du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) passera à l’histoire pour plus d’une raison. D’abord par son ampleur. Lors du coup d’envoi vers 18h, de 1000 à 1500 personnes étaient massées à la place Émilie-Gamelin (le carré Berri), déterminées à « renverser le gouvernement Charest », selon l’expression d’un harangueur de foule masqué. Ensuite par son caractère imprévisible. Les manifestants se sont rapidement scindés en deux groupes. Aux éternels membres du Black Block qui menaçaient de casser la gueule aux journalistes et à quiconque les prenait en photo se sont greffés des petits gangs de 12 à 20 individus (souvent des adolescents) qui s’adonnaient à des gestes de vandalisme sélectifs et coordonnés. Et enfin par la réprobation interne de la violence. Plusieurs manifestants ont pris à partie les casseurs comme ils l’avaient fait en début de semaine lors des manifestations du mouvement étudiant.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1331892131.jpgDans la rue Sainte-Catherine, principal foyer d’affrontement avec la place Émilie-Gamelin, Le Devoir a vu un jeune punk donner une bonne raclée à un collégien aux allures de sportif qui a fracassé la vitrine de la boutique de vêtements BCBG Max Azria. « Je mange de la merde à tous les jours à cause des gens comme toi », a crié le punk, qui vit de la mendicité. « C’est ici que je gagne ma vie », a-t-il ajouté en furie.

Plusieurs manifestants, peu rompus aux tactiques d’affrontement des habitués du 15 mars, ont réprimé les gestes de violence se déroulant sous leurs yeux. Il ne s’était pas écoulé 10 minutes que des individus habillés en noir et revêtus de cagoules se sont mis à arracher des morceaux d’asphalte dans la rue Ontario.

À l’angle des rues Sherbrooke et Aylmer, près de l’endroit où le jeune Francis Grenier a été gravement blessé à l’œil lors d’une manifestation des étudiants, le 7 mars dernier, le groupe a été accueilli par l’escouade antiémeute. Les projectiles ont commencé à fuser de toutes parts. Des morceaux d’asphalte et des balles de golf ont été tirés en direction des policiers, tandis que ceux-ci ont répliqué avec des grenades assourdissantes et irritantes.

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À 18h20, 20 minutes après le début de la marche, le SPVM a décrété que l’attroupement était illégal et il a sommé les protestataires de se disperser. Selon le lieutenant Lafrenière, les policiers étaient incapables de faire la circulation sous une pluie de projectiles. Avec des voitures qui circulaient encore dans les deux sens dans Sherbrooke, le SPVM a jugé que la marche devenait dangereuse pour la sécurité de tous. « Ce qui nous fait vraiment peur, c’est qu’un automobiliste puisse perdre patience et qu’il fonce sur les manifestants », a-t-il dit.

Le groupe s’est scindé en deux, les uns marchant vers le nord-ouest, en direction du campus de l’Université McGill, les autres se dirigeant dans la rue Sainte-Catherine en direction ouest. S’en est suivi un jeu du chat et de la souris qui a donné du fil à retordre au SPVM. « L’antiémeute a dû sortir en petites cellules un peu partout pour s’adapter aux stratégies de la foule et éviter les débordements », a dit un officier au cœur des opérations.

Un autre groupe, venu de nulle part, a bloqué momentanément l’accès au pont de la Concorde. Ces stratégies étaient inédites pour le SPVM. La dispersion constante des manifestants rendait impraticables des arrestations de masse pendant une bonne partie de la soirée.

Compte tenu de l’ampleur de la manifestation, les dommages constatés sur le terrain sont plutôt modestes. Quelques vitrines ont été fracassées, trois commerçants ont subi des blessures mineures lors d’altercation avec des casseurs, et deux voitures de police ont été vandalisées. L’une d’elle a été carrément renversée dans la rue Sainte-Catherine dans un geste de colère spontané de la foule. Quelques secondes auparavant, une voiture de patrouille avait tenté une manœuvre audacieuse. Constatant que les manifestants leur bloquaient la route et frappaient sur le capot de leur véhicule, les patrouilleurs ont reculé en trombe sur environ 100 mètres, avec les gyrophares allumés mais sans les sirènes, jusqu’à McGill College. C’est un petit miracle que personne n’ait été blessé par le repli en trombe de la voiture 45-1.

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Le COBP refuse systématiquement de donner l’itinéraire de ses marches à la police, ce qui complique la tâche des agents chargés de réorienter la circulation. À plus d’une reprise, les manifestants se sont retrouvés en plein cœur de la circulation. Personne n’a cependant été blessé.

Publié par des amis de la police (Brian Myles, LeDevoir.com, 16 mars 2012)


Marche contre la brutalité policière – Plus de 200 arrestations

MONTRÉAL – Voitures de police saccagées, vitrines fracassées et plus de 200 arrestations : le centre-ville de Montréal s’est embrasé, jeudi soir, lors de la 16e manifestation du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP).

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1331891963.jpgLe Groupe d’intervention (GI) a été déployé aux quatre coins du centre-ville pour disperser les manifestants cagoulés qui s’adonnaient à des actes de vandalisme. Dès 18h20, la manifestation a été déclarée illégale par le SPVM.

Les policiers ont eu recours à des irritants chimiques, dont une dizaine de grenades assourdissantes.

Au moins une arrestation de masse « d’un noyau dur » a été effectuée par les policiers sur la rue Berri près de la Bibliothèque nationale, selon la police. Une trentaine d’autres arrestations ont eu lieu durant la manifestation.

Selon un bilan provisoire dressé au cours de la nuit, les policiers rapportent plus de 200 arrestations, ainsi qu’une dizaine de policiers blessés légèrement. De plus, plusieurs voitures de police ainsi que des voitures de citoyens ont été ciblées par des casseurs.

Le SPVM doit tenir une conférence de presse à 10h30, vendredi, pour livrer son bilan officiel.

Affrontements

La marche a rapidement dégénéré en affrontements avec les policiers peu après le départ d’un millier de manifestants de la place Émilie-Gamelin après 17h, alors que des projectiles ont été lancés sur les policiers par des membres du Black Bloc.

Même avant le départ du groupe, deux arrestations préventives étaient rapportées, dont un homme qui avait en sa possession des pièces pyrotechniques.

Les manifestants ont emprunté les rues Berri, Ontario, Jeanne-Mance avant d’arriver sur Sherbrooke Ouest.

Vers 18h30, devant le siège social de Loto-Québec, rue Sherbrooke, les policiers ont dû composer avec une foule hostile qui s’est dispersée dans le chaos.

À cet endroit, des balles de peintures et de grosses roches ont été lancées contre le GTI qui n’a pas tardé à répliquer avec son arsenal antiémeute.

La vitrine d’une boutique située rue Sainte-Catherine a été fracassée et un commerce de fournitures électroniques aurait été pillé.

Véhicule renversé

Un véhicule du SPVM a été renversé sur la rue Sainte-Catherine, près de l’avenue McGill College. Au moins trois auto-patrouilles ont été vandalisées par les manifestants en plus d’un véhicule d’Urgences-santé.

Au moins deux citoyens racontent avoir été blessés par des grenades assourdissantes et des citoyens qui ont tenté de s’interposer sur le chemin des trouble-fêtes ont été agressés.

Un policier a été transporté en ambulance après avoir été blessé aux jambes à la suite d’une poursuite sur la rue Berri. Un autre policier a été transporté à l’Hôpital Saint-Luc pour une fracture du doigt.

En fin de soirée, la tension était à son plus haut niveau lorsque 200 manifestants sont revenus vers le point de départ de la marche.

Des policiers des postes de quartier ont été encerclés et des slogans haineux ont été lancés.

Les personnes arrêtées seront détenues jusqu’à ce qu’elles soient identifiées. Elles se feront remettre un constat d’infraction et pourraient faire face à des accusations criminelles.

Vers 22h20, la police a pu dresser un bilan partiel de la soirée.

« C’est la seule manifestation de l’année où c’est si compliqué pour les policiers. Malheureusement, les manifestations au cours desquelles les policiers ne connaissent pas le trajet se terminent toujours mal », a affirmé Ian Lafrenière, du module des relations médias du SPVM.

Publié par des amis de la police (Sami Bouabdellah, Agence QMI, 15 mars 2012)

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Une réponse à [Montréal contre la brutalité policière] Manifester est illégal ?!

  1. Duralex dit :

    A Montréal pour dix jours, j’ai voulu m’y rendre, après maintes recommandation contre, j’y suis quand même allé, à peine arrivé sur la place, je me suis fait arrêter par la police qui m’a fouillé. Une fois sur la place, je me promène, je discute, tout le monde me dit de partir, que c’est super tendu comme manif’ etc … Je l’ai alors suivie de loin jusqu’aux premiers pétards et premières altercations. J’ai finis par prendre la poudre d’escampette refusant de me faire rapatrier d’urgence, je salue le mouvement !!

    Duralex

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