Le réseau Sortir du nucléaire, le magazine Silence, les Désobéissants et la Convergence citoyenne pour la transition énergétique appellent à former une chaîne humaine pour sortir du nucléaire ; opération médiatique citoyenne prévue pour le 11 mars 2012.
Ces organisations « se mobilisent » pour que notre société ne dépende plus de l’énergie nucléaire. Mais cette sortie nécessiterait de remettre en question l’ensemble du nucléaire civil et militaire. Au delà d’une mobilisation symbolique et spectaculaire, il ne suffît pas de s’en prendre à telle centrale en construction ou à telle autre parce qu’elle est vieillissante, mais il est nécessaire de s’attaquer à l’ensemble de l’organisation industrielle de la filière nucléaire et à cette débauche de consommation d’énergie.
L’enrichissement de l’uranium est à la base de toute l’industrie nucléaire civile et militaire. Avec l’usine d’enrichissement Georges Besse II qui devrait mettre prochainement en service une nouvelle cascade de centrifugeuse sur le site du Tricastin, Areva entend conforter sa position sur le marché de l’enrichissement, où le groupe détient 25% des capacités mondiales disponibles. Sur le même site, il est prévu aussi la construction de l’atelier REC II, nouveau centre de retraitement d’uranium ayant déjà servi. Mais ceci ne fait pas partie des préoccupations de nos enchaînés.
Afin d’éviter que l’opposition au nucléaire après la catastrophe de Fukushima ne se résume en un ensemble d’opération purement symbolique et spectaculaire qui ne tient visiblement qu’à amuser la galerie et à influencer le débat électoral, il nous faut construire une opposition qui rompe avec les illusions lobbyistes et cogestionnaires, et qui cherchera à dénoncer l’industrie nucléaire dans son ensemble.
La sortie du nucléaire nous oblige à briser nos chaînes,
quelles qu’elles soient !
Collectif anti-nucléaire 26, le 20 janvier 2012.
Correspondances : Collectif anti-nucléaire 26 c/o Le Laboratoire, 8 place Saint-Jean, 26000 Valence – Adresse mail provisoire.
C’est bien, vous êtes contents d’avoir sorti votre petit tract bien radical : et après ?