Éric Besson est rassuré, nous pas du tout !
Pour Éric Besson, le bilan sanitaire de la catastrophe de Fukushima est sans rapport avec les « chiffres astronomiques qui ont circulé ».
On rappellera juste au ministre ces quelques faits, puisqu’il apparaît qu’il n’est pas au courant !
1143 enfants (plus de 30%) sur 3765 de Fukushima ont des anomalies de la thyroïde
– Nombre total d’enfants testés : 3765
– Nombre d’enfants trouvés avec des grosseurs de 5,1 mm ou plus : 26 (0,7 %)
– Nombre d’enfants avec des grosseurs plus petites que 5,1 mm : 1117 (29,7 %)
– Nombre d’enfants trouvés avec aucune grosseur : 2622 (69,6 %)
573 décès ont été certifiés liés à la catastrophe nucléaire
Par ailleurs, on ne sait toujours pas ce que sont devenus les centaines d’employés à la centrale de Fukushima en 2011 qui ont mystérieusement disparu des listes administratives de Tepco. Pas de noms, pas de morts.
Les victimes d’une catastrophe nucléaire ne se comptent pas en décès immédiats mais en malades à venir.
7 ans après la catastrophe de Tchernobyl, quelle était la santé des enfants ?
Aujourd’hui, 80 % des enfants sont malades dans les zones contaminées autour de Tchernobyl. Cette catastrophe mondiale a fait 985’000 victimes dans le monde entier entre 1986 et 2004.
Le blog de Fukushima, 21 février 2012.
AREVA : de nouvelles perspectives sur le marché du démantèlement
Le marché du démantèlement des centrales nucléaires dans le monde pourrait représenter 220 milliards d’euros, selon une étude conduite par Arthur D. Little et reprise dans Les Échos ce mardi. Depuis la catastrophe de Fukushima au Japon et la décision prise par l’Allemagne de stopper l’activité de huit réacteurs, ce marché est en forte expansion pour les acteurs traditionnels comme Areva, Onet, Westinghouse, Nukem ou Bouygues. Areva envisagerait d’ailleurs de créer un pôle d’expertise en Allemagne.
Le quotidien précise enfin qu’un total de près de 300 réacteurs devront être déconstruits dans les vingt prochaines années.
EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
– Le groupe public (détenu à 83% par le CEA et l’Etat) se répartit désormais entre les Mines d’uranium, l’Amont (enrichissement, fabrication du combustible), les Réacteurs et Services, l’Aval (traitement et recyclage des déchets nucléaires) et les Energies Renouvelables ;
– Areva bénéficie d’un modèle économique intégré unique (amont / aval), résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités Mines/Amont, Enrichissement et Recyclage) et récurrent à plus de 80% pour la fourniture de produits et services à la base installée ;
– Les grandes puissances économiques sont devenues dépendantes du nucléaire. Hormis l’Allemagne et la Suisse, aucun État engagé dans le nucléaire ne pense à une remise en cause de l’atome comme source de production d’électricité, malgré l’accident de Fukushima ;
– Areva jouit aussi d’une présence dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse) qui complète l’offre d’énergie propre du nucléaire et qui bénéficiera de la forte hausse des investissements dans le renouvelable ;
– La cotation, depuis fin mai 2011, sous forme d’actions ordinaires (en remplacement des certificats d’investissement – CI) va accroître significativement le flottant et renforcer, avec l’attribution de droits de vote contrairement aux CI, l’attrait du titre pour des investisseurs stratégiques.
Les points faibles de la valeur
– Le débat sur la sûreté nucléaire après le dramatique séisme au Japon et ses conséquences sur les centrales de l’archipel pèse sur la valeur ;
– Le recul du carnet de commandes, les revenus en baisse et les premières estimations de dépréciations d’actifs post Fukushima ont conduit Areva à décaler en fin d’année l’annonce du nouveau plan stratégique ;
– La relance nucléaire tant attendue sera quelque peu différée, le temps de pratiquer les audits de sûreté ;
– La participation dominante de l’État français dans le capital social d’Areva reste une source d’incertitudes considérables pour les investisseurs ;
– Il n’existe pas de comparable coté ce qui rend le dossier parfois peu visible pour les investisseurs ;
– L’activité d’Areva nécessite de très importants investissements, notamment en amont ;
– La situation financière de l’industriel reste contrainte ;
– La construction de réacteurs n’est pas rentable. Cette activité était en perte opérationnelle, même avant les provisions du chantier finlandais. Le groupe propose des réacteurs de troisième génération appelés EPR, qui sont encore des prototypes ;
– Depuis le début du chantier de l’EPR, le groupe a été contraint de passer des provisions supplémentaires (et conséquentes) à de nombreuses reprises. Les analystes en attendent de nouvelles d’ici à l’achèvement du chantier. La visibilité reste donc faible sur ce dossier.
Comment suivre la valeur
– Le débat sur la sûreté nucléaire est à suivre ; la dimension politique de la valeur s ‘en trouve encore renforcée ;
– Areva peut encore être considérée comme une valeur de restructuration ;
– Anne Lauvergeon, l’emblématique présidente d’Areva depuis l’an 2000 et à l’origine de la fusion entre Framatome et Cogema, est remplacée par le numéro deux du groupe, Luc Oursel ;
– Le projet de filialisation de la branche minière est à suivre ;
– Areva et EDF sont historiquement imbriquées. Areva est le premier fournisseur d’EDF et EDF son premier client. Mais leur relation n’est plus exclusive et les deux groupes sont en désaccord sur deux contrats. L’une des brouilles, dans le traitement du combustible usé, a été résolue. L’autre, l’enrichissement d’uranium, est encore en discussion.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Les réorientations stratégiques sont à l’oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l’arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L’impact sur les comptes de RWE s’est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu’à 11’000 personnes sur un total de 79’000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d’actifs d’un montant total de 11 MdEUR, soi t 3 MdEUR de plus que prévu.
Leur presse (Agence Option Finance – AOF, 21 février 2012)
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