Face à la répression,
Solidarité !
F., passe en procès au tribunal de Tours le 8 mars prochain. Elle est accusée de violence sur agent suite à sa participation à la Gaypride de Tours en mai dernier. C’est pourtant la police qui a chargé sans raison la fin de cortège ; F. nie l’accusation portée par un flic-matraqueur.
Pour plus d’info concernant cette affaire et en connaître l’actualité, voir le blog consacré.
Y’a pas de bavure, que des violences policières.
Lors de la dernière Gay Pride à Tours en mai 2011, la police Nationale « dérape » ; pourrait-on dire si ce n’était habituel et volontaire. Les Baqueux et les bleus chargent et tabassent des individus en fin de cortège.
Un contexte :
Alors que le groupe d’extrême droite Vox Populi se rassemble en toute tranquillité derrière une banderole ouvertement homophobe sur le chemin du cortège autorisé de la Gay Pride ;
Alors que la préfecture menace au dernier moment d’interdire la Gay Pride si les organisateur-ices ne trouvent pas un service d’ordre, « conséquent » qui sera brieffé sur la mythique menace ultra-gauchiste, la tension monte le jour de la marche des fiertés, aux abords d’un bar très fréquenté par les nazillons locaux.
Un prétexte, qui convient aux médias et aux flics :
Une personne du cortège exige à juste titre, qu’un journaliste de la NR cesse de le photographier, créant une altercation banale.
Des faits :
Deux autres individus se font projeter par terre par des hommes de la BAC déguisés en civils, parce qu’ils s’étaient cachés le visage avec un foulard et une capuche (un facho filmant la fin de cortège).
F. tente de relever un des deux copains et reste accrochée à lui. Un flic de la BAC (non identifiable) lui assène un bon nombre de coups de matraque sur la cuisse, puis un flic en bleu la jette par terre en lui mettant un coup de canon de flash ball au visage et la traîne à terre.
La fin de cortège se fera bousculer, frapper, menacer, gazer de lacrymogène, certain.e.s brûlé.e.s par les gaz. Un individu se fera plaquer à terre sous les coups, et emmener au commissariat avec les deux premiers. F., elle, n’est pas arrêtée, ni contrôlée, rien. Elle rejoint le cortège, la cuisse explosée d’ecchymoses et la bouche en sang.
La (pour)suite :
Plusieurs personnes ont eu des Interruptions Temporaires de Travail. Ayant une prescription d’ITT de 8 jours, F. est convoquée au commissariat, un mois après les faits. Elle se retrouve face à son agresseur, qui l’accuse aujourd’hui, de lui avoir mis deux coups de boule… qui n’auraient laissé aucune trace. Pour preuve (!), une vidéo de la Nouvelle République, qui dans sa version papier nous fait passer pour des terroristes cagoulé.e.s et armé.e.s, pour preuve donc une vidéo de la NR, sur laquelle on voit… F. se faire matraquer…
L’appel à la Solidarité :
Le procès de F. est prévu le jeudi 8 mars 2012 au tribunal de Tours, à 9h00. RDV pour s’y rassembler.
« Demander à la police qu’elle soit policée et à la justice qu’elle soit juste c’est demander à un homme de se couper un bras pour améliorer le fonctionnement de son corps. »
Nous ne sommes pas étonné.e.s du comportement de la police, nous n’oublions pas qu’en d’autres circonstances il y a des morts sous ses coups (cf. Ali Ziri, … la liste est longue) et nous appelons à la Solidarité.
Pas de bavure, 7 février 2012.