Le régime de Bachar al-Assad ne contrôle plus « 50% du territoire » syrien, a affirmé aujourd’hui le chef de l’Armée syrienne libre (ASL), le colonel Riad Al-Assaad, précisant que ses forces n’avaient pas nécessairement mis la main sur ces régions. Environ « 50% du territoire syrien ne sont plus sous le contrôle du régime. Cela ne veut pas dire un contrôle total de l’ASL sur ces régions », a déclaré le colonel basé en Turquie.
« Le moral des pro-Assad est au plus bas, ils ont commencé à perdre leurs nerfs à mesure qu’ils perdent du terrain. C’est pour cela qu’ils attaquent les civils sans distinction, hommes, femmes et enfants, et bombardent les maisons de manière aléatoire », a-t-il poursuivi.
Le colonel Assaad a en outre déclaré que l’ASL, qui revendique 40.000 soldats dissidents dans ses rangs, menait une « guérilla » contre les forces du président syrien Bachar al-Assad. « Les opérations menées par l’ASL sont une sorte de guérilla basée sur des attaques rapides contre les positions des pro-Assad, suivies de retraits tactiques vers des lieux sûrs », a-t-il précisé. « Les opérations quotidiennes visent en particulier les barrages des forces de régime, parfois en coordination avec des soldats postés sur les barrages visés », a-t-il expliqué.
Le chef de l’ASL a précisé que ses forces n’étaient pas en mesure de prendre le contrôle total de régions syriennes, leurs effectifs et armements étant largement inférieurs à ceux de l’armée régulière.
Selon lui, la campagne de répression s’est « intensifiée depuis une semaine sur trois régions en Syrie, la province de Damas, celle de Homs (centre) et Idleb (nord-ouest), car le régime est convaincu qu’il pourra ainsi mettre fin à la révolution. Ces régions font sans cesse l’objet d’attaques brutales ». « Le peuple résistera, l’ASL résistera, la révolution se poursuivra et le régime tombera prochainement », a assuré le colonel dissident.
Depuis une semaine, au moins 400 personnes ont péri dans les violences, des civils tués par les forces du régime et des militaires et déserteurs tombés lors d’affrontements armés dont la multiplication fait monter les craintes de voir le pays sombrer dans la guerre civile.
Leur presse (LeFigaro.fr, 31 janvier 2012)