Communiqué de relance
Copwatch Nord Paris IdF renaît de la censure en ce jour du 19 janvier 2012. Le ministère de l’intérieur français a voulu nous interdire. Il a échoué. Aujourd’hui, c’est à nous de lui rendre la donne.
Copwatch Nord Paris IdF se veut une véritable plate forme de lutte et de contre-renseignements à l’encontre de la répression des forces de sécurité française. Ces forces de sécurité, nous avons appris à les connaître, les observer, les comprendre. Aujourd’hui, cette expérience acquise sur le terrain et parfois directement au sein de leurs unités, le gouvernement français ne l’accepte pas.
Ce même gouvernement ne veut aucunement que de simples individus montrent la véritable image d’une police raciste, xénophobe et sexiste, qui chaque jour commet de graves atteintes aux droits de l’homme et à la dignité humaine. Il a préféré adopter les méthodes chinoises de censure, sans doute les plus dures. Il ne veut pas non plus que les personnes des quartiers les plus pauvres s’adaptent ou se défendent face à cette police…
Ces derniers temps, la police nationale a subi une véritable décapitation en règle avec mises en examens, détentions, GAV et contrôles judiciaires de très hauts responsables nationaux et départementaux pour des faits très graves. Bref toute l’armada répressive que ces mêmes individus ont fait appliquer à des milliers de personnes et cela en toute impunité. Malgré cela, Guéant soutient ses troupes, il les encourage dans le vice. Voilà pourquoi, le combat que nous menons est parfaitement justifié. Nous n’aurons aucun compte à rendre et n’arrêterons jamais.
Ce site est la réussite d’une alliance que l’État ne tolère pas, un cauchemar pour lui, entre militants syndicaux, antifascistes, hackers, communistes, autonomes, anarchistes et simples individus des quartiers victimes de la répression. Lorsque nos camarades travaillent sur le terrain, ils rentrent en contact avec ces derniers. Le résultat est un succès. À Calais, les liens entre les migrants et les activistes ont déjà porté leurs fruits ; à Paris, dans les quartiers de Belleville et Barbès, les biffins commencent à comprendre le mécanisme répressif policier français, enfin à Lille, c’est dans les quartiers de Moulins, Wazemmes et du faubourg de Béthune que des liens se sont tissés. Cette force de frappe est née d’un long travail et nous sommes certains que d’autres villes en feront de même.
Nous tenons à dénoncer la manière dont certains médias ont repris les accusations mensongères du ministère de l’intérieur quant à la diffusion d’adresses et données personnelles. Il n’y en a jamais eu. Si nous diffusons des données montrant qu’un policier est raciste, fasciste ou néo-nazi, c’est qu’il représente un danger pour une partie de la population et ne sont nullement intimes.
Nous pensons que les techniques militaro-sécuritaires employées par la police nationale sont irréversibles et conduisent à accroître les techniques de copwatching. Ce mode d’action, certes dur, sera sans doute le seul à changer les rapports de force. La police déteste être filmée, et c’est pour ça que nous lui imposerons le même dispositif qu’elle impose à sa population : la surveillance.
Nous remercions le travail effectué par les nombreuses personnes extérieures au site et qui ont permis une visibilité à celui-ci lors de la censure. Au passage, certains sites néo-nazis ont vu leur serveur piraté et supprimé de la toile. Il servent de miroirs à notre site. L’UMP en a pris pour son grade et ça n’ira pas en s’arrangeant, croyez-nous…
Dorénavant, lorsque l’État osera censurer ce site, tel un phœnix il renaîtra. Les référés n’en feront rien. Alliance police nationale non plus. Notre volonté est un bloc et notre solidarité une force.
La police ne protège pas la population, elle la réprime, la dompte et la criminalise. Elle n’est qu’une faucheuse destinée à abattre la misère afin de protéger la bourgeoisie. Nous avons plus d’une corde à notre arc et ne laisserons aucune chance à l’État en cas de censure.
Notre évolution est due à une seule femme, Marie-Noëlle Gues, Calaisienne qui en 2003 fut la première et seule à photographier les CRS tabassant les migrants. Nous devons beaucoup à notre amie défunte. Son combat se doit d’être un exemple de courage. Il est aujourd’hui un succès et il s’étend.
Policiers, nous vous identifierons tous un à un.
Que la peur change de camp.
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