Soyons solidaires face à la répression ! Appel à la constitution d’un collectif anti-répression sur Nantes et sa région
Première réunion lundi 9 janvier à 20h00 à B17 (Nantes)
Durant les échanges effectués entre les militant-e-s qui soutiennent les inculpé-e-s du 1er décembre et/ou qui se sentent révoltés par la répression galopante qui s’abat sur toute voix contestataire dans Nantes et ses alentours, il a été évoqué la nécessité de créer un collectif anti-répression sur Nantes.
En effet, depuis quelques mois, la répression sur le 44 prend une ampleur qui parvient à faire trembler certain-e-s militant-e-s et à réduire ainsi la liberté d’expression et d’action de pas mal d’entre nous.
Nous ne pouvions rester inactifs face à ce terrorisme d’État, bien accompagné par les collectivités locales !
Suite au rassemblement de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre (devant le local de Vinci), une date de réunion pour concrétiser cette idée de collectif anti-répression a été fixée. Un seul principe fondamental de lien de la répression avec une critique du système capitaliste et étatique, s’est dégagé dans la discussion. Il nous apparaît en effet important de ne pas omettre le fait que la répression est une arme de peur, pensée et executée par l’État afin de réprimer toute voix/voie dissidente, violente ou non-violente, au pouvoir hiérachique et à la poursuite du profit. Nos vies ne doivent pas être régies par les intérêts des multinationales et du pouvoir, mais au contraire par nos propres intérêts collectifs et individuels !
Ne pas lier critique de la répression et critique de l’autorité et du capital serait nous priver de toute possibilité d’en finir une fois pour toutes avec les lois liberticides, et par là-même avec les raisons de leur existence.
Cependant, la répression, bien que ses causes profondes soient politiques, ne prive pas seulement de liberté ceux/celles qui militent. Ainsi, la société actuelle par son individualisation des rapports sociaux, par l’accroissement des inégalités, par la réduction de l’accès aux droits fondamentaux, par la destruction de toute pensée collective ou toute tentative d’autogestion, crée chez de nombreux/ses personnes des angoisses, des frustrations, des envies viscérales de crever l’abcès qui s’expriment parfois par des actes considérées comme délictueux ou criminels. À qui la faute ?! Si ce n’est au capital/État qui fixe ces limites et pénalise quiconque les enfreint, et qui par la même occasion crée les situations qui génèrent ces « transgressions » !
C’est pourquoi nous ne pouvons être que solidaires avec tous les cas de répression !
Face à la montée du terrorisme d’État dans le monde, en France, et nous concernant plus particulièrement sur la région de Nantes, nous devons nous organiser ensemble pour que la peur change de camp !
Cette réunion anti-répression, ainsi que les autres qui suivraient, aurait pour buts, car rien n’est fixé :
— De recenser tous les cas de répression dans la région de Nantes ;
— D’élaborer des réponses collectives à ces cas de répression et/ou d’aider une réponse individuelle de l’inculpé-e, notamment par la création d’un collectif anti-répression sur la région de Nantes ;
— D’échanger autour de la répression, de son évolution et de ses caractères locaux, nationaux et internationaux ;
— D’élargir le champ de la critique de la répression à ses causes, que sont la volonté commune du capital et de l’État de ne pas être remis en cause dans ses dynamiques autoritaires et destructrices de l’environnement, de l’autonomie collective/individuelle… de réfléchir aux différents moyens de lutte face à cette répression galopante (actions, manifestations, concerts…) ;
— …
Nous vous appelons donc à une réunion le lundi 9 janvier 2011 à 20h à B17 (17, rue Paul Bellamy) pour discuter avec joie et rage de l’anti-répression !
Face au terrorisme d’État, nous ne céderons pas ! Solidarité dans tous/toutes nos combats !
Des membres du comité de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre et d’autres militant-e-s, 6 janvier 2012.