Le 17 janvier 2012…
Ce n’est pas une info, mais un billet d’humeur et comme mon humeur est explosive et que je suis généreux, je vous fait profiter de mon trop plein « d’Indigné »…
Comme tout le monde, je reçois l’invitation à l’indignation : occupation des Pôles Emploi le 17 janvier 2012…
Comme tout les exploités franchement véners de la liste, on me « hesselise » (du triste grabataire Stéphane Hessel dont le torchon de 30 pages finit de nous convaincre des nécessités de l’euthanasie face à la sénilité).
Comme beaucoup, j’en ai ma claque des appels à l’indignation quand nous n’en sommes plus à nous indigner… L’indignation ? — Mon cul ! Qui sont ces bonnes-sœurs zélées qui s’indignent du merdier du monde ?!? Me prendrait-on pour l’un de ces petits bourgeois qui fait de la politique en famille, le dimanche devant le rôti qu’a fait mamie ???
J’ai la rage, l’angoisse et la colère des expulsions de nos logements. J’ai la niak, le pillage dans le sang et mon caddie dans les starting-blocks pour pouvoir bouffer quelque chose qui a du goût, mais dont le coût m’est inaccessible. J’ai les lèvres écumantes et la roublardise qui se réveille face à toutes ces saloperies d’associations « solidaires » dont n’importe quel précaire n’est qu’une matière première, justifiant quelques salaires d’assistantes social (des parasites parmis tant d’autres) et à gaver de subvention.
Indignez-vous ? — Mais qu’est-ce que c’est que ce culot d’appeler les précaires à l’indignation ?!?
Le précariat ne s’indigne pas : ce n’est pas dans ses gènes !
Il se résigne ou il combat.
Demandez aux précaires de s’indigner, c’est comme demander aux Éthiopiens de faire la grève de la faim : c’est absurde et insultant.
Le collectif Exploités-Énervés est combatif (voire même plus…), et ceci n’est pas dans les promesses ou les vœux pieux, c’est vivant dans chacune des actions que nous avons menées. Des collectifs comme le nôtre, il y en a plusieurs en France, dans d’autres villes. La lutte des précaires existe déjà et elle a ses victoires réelles (demandez donc à ceux qui sont venus au collectif d’Alès pour résoudre leurs problèmes administratif : on est à 120 % de victoire depuis septembre).
Indignez-vous en occupant Pôle Emploi ? — Et allez ! En pleine période pré-électorale on nous sort le truc à la mode (« l’indignation ») pour nous envoyer encore une fois faire les petits soldats d’une gauche sans lendemains ni militants ! Que ces gens se rassurent : avec ou sans mouvement, ils seront élus aussi sûrement que la société française va leur péter à la gueule dans les mois qui suivront leur « victoire électorale ».
Le voilà le grand marketing politique de l’Indignation ! Un truc qui ne veut rien dire, qui est vide et qui n’est qu’un ultime recyclage d’un démocratisme où l’on exige des précaires d’avoir suffisament de sens civique pour servir de viande électorale et médiatique, à travers un mouvement artificiel.
Et ben moi, je dis : « Merde ! »
Je dis : « Indignés du monde entier : Prenez garde à ceux qui font les routes où vous manifestez pacifiquement ; Prenez garde aux caissières des supermarchés où vous payez votre bouffe bio ; Prenez garde aux maçons qui refont la façade de votre héritage… Prenez garde ! Car le prolétariat est encore dans la place. »
Occuper Pôle Emploi le 17 janvier 2012 ? Pourquoi pas… mais pas par indignation ! — On a les crocs et si l’on vient, ce ne sera pas comme vous voulez que nous soyons, mais tels que nous sommes réellement. Et notre réalité, notre condition, c’est une bombe à retardement. Avec l’invitation à occuper Pôle Emploi, il est probable que vous ayez ouvert la boîte de Pandore de laquelle les monstres que nous sommes pourraient surgir…
Enfin, et pour ne pas recommencer le mouvement des chômeurs de 1997-98 et la braderie par laquelle la CGT lui fit fermer sa gueule (=les 35 heures), il me semble impératif de partir sur le bon pied (si l’on part…) en ne demandant pas du boulot, mais du fric.
Le bourgeois s’indigne à ces mots… mais c’est que le bourgeois ignore la réalité du précariat.
La plupart des allocataires et chômeurs font plein de petits tafs (souvent non-déclarés) pour joindre les trois à quatre bouts de leurs budgets. Le boulot, on connaît et c’est nul. Le boulot, on connait et ça ne rapporte même pas le strict nécessaire. Le boulot que l’on voudrait nous faire demander n’existe plus et n’existera plus, car les structures économiques qui généraient le travail à l’époque de « papa », elles sont cuites, finies et définitivement mortes.
Arrêtez donc, chers Indignés, de vouloir faire plaisir à « Papa » et à son modèle économique qui n’existe plus : prenez-vous en main ou faites une thérapie, car vous êtes victimes d’un complexe d’Œdipe versant de plus en plus dans la pathologie aigüe (= déni des réalités).
Désolé si j’ai heurté certaines sensibilités, mais j’en avais gros sur la patate…
Désolé-bis, parce que j’ai de la suite dans les idées et dans LES TRIPES.
Joseph Kacem – 5 janvier 2012.
On cause, on cause, on clabarde, on clabarde.
Pendant ce temps :
rdv mardi 17 à 10 h à Lille, le tract :
http://lille.indymedia.org/article26450.html
rdv mardi 17 à 9h30 à Rennes
http://mcpl.revolublog.com/occupons-pole-emploi-a32491975
Il y a des rdv dans plusieurs villes, une liste évolutive de ces infos :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5956
Pourquoi occuper les pôles emploi à partir du 17 janvier ? MCPL, Rennes
Publié, le lundi 16 janvier 2012 | Facebook | Imprimer
Dernière modification : lundi 16 janvier 2012
Pourquoi occuper les Pôle emploi ?
Le chômage est une réalité pour beaucoup. Occasionnel ou de longue durée, le chômage est une situation subie dont on peut parfois s’accommoder, mais qui est bien souvent synonyme d’incertitude et de fins de mois difficiles. Le chômage est un problème à gérer pour les gouvernements successifs qui continuent à promettre une hypothétique embellie sur le « front de l’emploi » … quand la crise sera passée. A supposer qu’elle passe. De telles promesses, qui n’engagent à rien, font l’impasse sur l’état de la vie salariée, comme sur les conditions de vie des chômeurs et précaires. Conditions qui ne cessent de s’empirer au fil des mesures censées amoindrir les effets de la crise : réforme des retraites [1], économies réalisées sur les dépenses d’assurance maladie, et aujourd’hui la TVA dite « sociale ».
Pôle emploi est la courroie de transmission permettant aux discours gouvernementaux méprisant à l’égard des dits « assistés » de prendre corps à travers les mesures visant à suspecter, fliquer, infantiliser, culpabiliser [2] les chômeurs tenus pour responsable de leur sort !
Lutter contre le chômage ? En réalité pôle emploi radie 500 000 chômeurs par an non pas parce que ces derniers auraient retrouvé un emploi mais parce qu’ils n’ont pas été d’irréprochables demandeurs d’emplois. Ils n’ont pas accepté n’importe quel travail à n’importe quel prix dans n’importe quelles conditions ! Ils ont refusé un énième stage CV inutile ! Ils en ont eu marre des contrôles mensuels -qui n’apportent aucun soutien concret sinon la peur au ventre- et se sont laissés radier ! La résistance se paie au prix fort quand on est au chômage ! [3] Seul un renversement de rapport de force peut être en mesure de changer la donne !
Les conseillers à l’emploi sont quant à eux soumis à des pressions managériales qui les obligent à suivre la politique de la maison [4]. Jusqu’à ce qu’ils ploient sous l’injonction à gérer toujours plus de « dossiers » de chômeurs, lesquels recouvrent parfois des situations dramatiques. Ou encore qu’ils acceptent de trahir leurs convictions, en se faisant l’instrument de la machine à radier… Ce ne sont pas les faits divers qui manquent témoignant d’une crise réelle parmi les salariés d’une institution brisant des vies de part et d’autre du guichet.
Occuper cet espace, y imposer des revendications en mesure d’améliorer immédiatement les conditions de vie des chômeurs et précaires est une nécessité !
Pourquoi à partir du 17 janvier ?
Un sommet qualifié cyniquement de « social » est convoqué le 18 janvier à l’initiative du gouvernement qui cherche à faire bonne figure en période pré-électorale. Entendons par là qu’il s’agira de présenter aux « partenaires sociaux » tout un lot de mesures visant à rendre le travail encore plus flexible, afin de permettre au patronat d’être plus libre dans sa politique de classe : exploiter au maximum le « potentiel productif » à moindre coût. L’une de ses mesures consiste à remplacer tout ou partie des cotisations patronales sur les salaires, par une augmentation de la TVA – impôt des plus inégalitaire puisqu’il pénalise davantage les pauvres que les riches. TVA baptisée « sociale », bien entendu. Qu’apporteront ces « solutions » du pouvoir aux conditions de vie des précaires qui s’étendent aux statuts garantis d’hier ?
Rien, hormis du pire encore : l’ajout d’une dose supplémentaire de soumission pour tous ceux qui sont ou ceux qui se retrouveront à nouveau provisoirement dans une entreprise. Puis des fins de mois encore plus difficile à boucler pour un plus grand nombre !
Quelle mesure devons-nous attendre de quelconque gouvernement à la solde du capital dont les vues ne sont que de satisfaire l’économie, bien plus que de satisfaire les besoins des humains ?
Pourquoi occuper les pôles emploi à partir du 17 janvier ?
Car il faut bien se ressaisir de la question de nos activités que nous soyons au chômage ou salariés [ en poste, ndr], plutôt que de se laisser gouverner comme de simples variables d’ajustement assignées à une place plutôt qu’à une autre, à tel prix plutôt qu’à un autre, selon les vœux et besoins du capitalisme.
Aussi pour partager nos expériences de précaires et œuvrer à l’amélioration de notre quotidien dans cette réalité où le salariat et son corollaire le chômage, structurent la société.
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
mcpl2008@gmail.com
http://mcpl.revolublog.com/
Blog Indignés Coordination Bretagne
http://coordinationbretagne.wordpress.com/
Défendre sa subjectivité, soit. Nier celles des autres, soit. S´embrigader dans une doctrine rigide, soit. Refuser le dialogue, soit. Moquer son adversaire, soit. Le caricaturer, soit. Parler de tolérance mortifère, soit. S´embarasser de peu d´arguments, soit. Se comparer aux archétypes, soit. Aux époques révolues, soit. Exprimer son mécontentement, soit. Le déguiser en vérité, soit.
Nous parlions de s´ouvrir aux autres, encore une fois, il n´a pas été question d´autoritarisme. Enjamber le dialogue en lui prétant un attribut contre révolutionnaire, forcément ça coince. Nous tentions simplement de dépasser l´isolement du « moi j´ai raison et je t´emmerde ». De vaincre cette fierté nauséeuse, propre aux petits soldats de la pensée, de droite comme de gauche.
Je comprend le: « compromis c´est la mort »
même si la forme dogmatique, militaro-subjectiviste, dérange et pose soucis quant à la possibilité d´en discuter. Comme un murmure de « HEIL » le travail rend libre !
Je comprend aussi : « naïvement je pensais que ce genre de discours était le fait de fachos », pour les même raisons.
La formulation choisie, ici le slogan absolu, surtout lorsqu´il est censé résumer une idée au long cheminement, peut altèrer l´interpretretation qu´on peut en faire et en dire long, aussi, sur la logique de celui qui la cite.
Surement que l´autoritarisme ciblé, n´est plus que la conception lointaine d´un ennemi internalisé. On apprécie le condamner, en le reproduisant.
toujours cette même question : comment vivre dans une société sans domination si on ne vainc pas celle que l’on repend par génie?
« Revolutionne toi! »
C´est ce que récitaient les rebels, trop rarement ce qu´ils appliquaient.
C’est vrai que hors de son contexte ça peut sonner drôlement comme phrase. Mais heureusement personne n’est assez étroit d’esprit pour comprendre autre chose que « tolérance envers des idéologies autoritaires/contre-révolutionnaires », surtout avec ce qui entour cette phrase. Faire ensuite un lien (assez osé quand même) avec le racisme et l’homophobie c’est « plutôt inquiétant en fait. » Assimiler ça à du fascisme après c’est carrément « une connerie » de première.
Les sophismes ont de beaux jours devant eux…
Et vive l’anarchie.
wouhaou!
lu dans le commentaires : « La tolérance est une faiblesse, les compromis c’est la mort. »
la tolérance serait une faiblesse…
et ça choque personne?
si je suis le raisonnement, l’intolérance serait une force, le racisme serait une force, l’homophobie serait une force, le sexisme serait une force, etc…
naïvement je pensais que ce genre de discours était le fait de fachos. et tout aussi naïvement je pensais que les libertaires n’avaient rien de commun avec les fachos et même qu’ils souhaitaient rassembler pour combattre ce fléau.
mais la cette petite phrase à caractère ouvertement fasciste passe comme une lettre à la poste dans les commentaires d’un site libertaire sans que personne n’y trouve rien à redire.
alors je me pose une question là. le combat contre le facho c’est juste un combat contre un groupe de concurrents? ou c’est surtout un combat contre une idéologie gerbante?
comment se fait il que personne ne réagi à une connerie aussi flagrante?
quelqu’un est il en mesure de répondre à ça? parce je trouve ça plutôt inquiétant en fait.
Pas d´égarement! Nous nous devons d´être discipliné! Explicite et consciencieux!
Ne soyons pas si désorganisé! Certaines divagations philosophiques n´auraient pas à apparaitre ici! Le titre définit les échanges! Chaque chose à leur place et les sujets seront bien gardés! L´ordre vaut mieux que des commentaires parasites!
Pour être efficace, et donc cohérent, nous nous devons d´être un tant soit peu ordonné!
AMEN
ha ! says: 11 janvier at 08:41, la pimbêche des fafs dans les commentaires ?(cf journal de personne?) PAS DE FASCISTES ICI !
Ce serait pas mal si il s’agit de ça, de donner des précisions, et le plus possibles, car il y a effectivement des incrusts soraliennes et aussi zeitgeist parmi des indignés. Pour ce qui est de l’appel au 17 janvier il y a aussi d’autres espèces de travaillistes, plus ordinaires, qui risquent d’essayer de tirer la carpette à eux (emploi pour tous qu’ils disent..). Dans la mesure ou ce rdv semble avoir lieu dans au moins 30 villes et que nous sommes nombreux à pas pouvoir se payer le luxe de pas y être, parce qu’on est convaincu qu’il faut opposer au collectivisme réel c’est à dire puissant des dominants d’autres formes de collectivité, pour le dire vite, et plus nombreux encore à pas vouloir d’une OPA de qui que ce soit sur ce machin, autant que chacun dise ici et aux premiers concernés ce qui doit être rendu public (et pas le reste), qu’on puise les foutre dehors, ou se barrer si pas mieux.
« Le peuple ne demande pas la parole il réclame le pouvoir »
qui parle au nom du peuple s´en éloigne, qui croit le représenter le nie.
« JE ne demande pas la parole JE réclame le pouvoir »
qui parle au nom de soit s´affirme, qui contraind l´autre réprime.
aucune doctrine ne sauva « le peuple », quel peuple? masses d´individus malléables, outils des charlatans, des morales et des divinités? quel peuple? agrégat de doutes et de contextes, de souvenirs et d´emotions, de craintes et d´efforts, de courage et de lacheté, d´une mémoire qu´on sacralise? quel peuple? qui croit encore au peuple? cette couche qui parle sans parler. dont on emprunte le nom pour lui soutirer ses plaintes, pour le séduire et l´achever. qu´on identifie en troupeau? par couleur ou drapeau, par culte et par peines? qui parle encore pour l´inexistant? esperant porter secours, par principe et valeurs.
ce peuple perdu n´a toujours eut d´interet que pour ceux qui s´en sont fait les maitres. les représentant de cette vérité abstraite qu´ils nommèrent théorie. le peuple n´existe pas. le peuple n´est que l´argument du fascisme, de gauche comme de droite. l´ adjectif du grand catalogue des populismes. le peuple est l´expresision de ceux qui cherche a supprimer la personne, a nier ceux qui sont supposer le former. le peuple n´est que le faire valoir de ceux qui s´en éloigne. le peuple n´a pas de parole, parce que le peuple n´est pas.
« Le peuple ne demande pas la parole il réclame le pouvoir »
et moi, statistique hors du peuple, je réclame la mort de tous les pouvoirs, meme si ce n´est pas populaire.
@ HA
effectivement. anti sionnisme ambigu, révisionnisme attrayant, conspiration raccourci…le desir du paresseux à son apogée.
l´ennemi est identifié, les questions bien vaines, les constats expeditifs: c´est le juif!
Chômeurs et syndicats de salariés de Pôle Emploi désignent ensemble les racines du mal, un communiqué de plusieurs orgas :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5982
Un texte qui précise avec une acuité rare ce qu’il en est du management et des conditions de travail à Pôle emploi :
Pôle Emploi : la violence et l’ennui
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5933
par une syndicaliste de SUD emploi Midi-Pyrénées.
Le peuple ne demande pas la parole il réclame le pouvoir:
Par l’usage de référendums d’initiative populaire
Par la création d’une assemblée constituante composée de citoyens tirés au sort
Par l’usage du mandat impératif (et donc l’abrogation de l’art. 27 de la constitution)
Par la révocabilité de ses représentants
Par l’Interdiction de deux mandats consécutifs
Par la création d’assemblées populaires dotées du pouvoir législatif
http://aquitainedecroissance.org/
la pimbêche des fafs dans les commentaires ?
(cf journal de personne?)
PAS DE FASCISTES ICI !
il ne s’agit pas de compromis, encore moins d’être sans nuances. je ne parle pas de règles générales de bonne conduite, je parle d’ici, ce site, dit libertaire et donc pourvu d’ennemi commun, dont l’importance semble dérisoire au vu de ces interminables bavardages fratricides.
je ne parle pas non plus de tolérance salvatrice mais de compréhension, ou au moins d’un effort vers elle. je parle de la possibilité d’échanger sans pitreries régressives, sans orgueil surdimensionné et fabulations révolutionnaires.
Nous ne sommes pas en 17, pas en 36, nous ne prenons pas le maquis, nous ne confectionnons pas de bombes artisanales, nous sommes comme tous ceux qui commentent ici : des individus qui, lorsqu’ils le peuvent, se connectent à internet pour y apprendre du présent et, parfois, y émettre des réactions auprès de ceux qui tentent d’aller dans un sens sinon identique au moins commun.
L’exagération permanente nuit aussi à la portée du discours, la vie en collectif, en squat ou à la rue, la réappropriation de la marchandise, le refus du salariat, la destruction de l’oppression par le vandalisme ou l’émeute, la propagande pédagogique ou autoritaire, triste réalité, ne font pas de nous les révolutionnaires d’une époque dont les obligations et possibles furent tous bien différents. Seul la vanité nous le ferait croire.
Ce n’est pas le discours radical qu’il faut nuancer mais son approche, faire part de ses faiblesses et de ses propres paradoxes, que nous cultivons tous. le chemin est unique pour chacun, il serait temps d’accepter les progressions individuelles sans ironie hautaine ou pédanteries militantes, tu ne feras pas la révolution seul, il importe plus de semer tes connaissances que de piétiner celles des autres car ton prétendu niveau te le permet. certains sont encore persuader qu’on ne peut s’élever qu’en marchant sur les autres.
comment vivre dans une société sans domination si on ne vainc pas celle que l’on repend par génie? Est il bien sérieux de penser que la suppression des états, des banques et des religions suffirait à instaurer une société libertaire, si les fondements de l’oppression, eux, restaient ancrés dans l’être jusqu’à leur éternel reproduction? quelle valeurs auraient les critiques que l’on porte à ce réel si nous ne tentions pas de faire mieux sans et donc, de porter à soit même les critiques que l’on jette sur ce monde?
C’est peut être « bon apôtre » , néanmoins j’ai vu bien trop d’espérances/expériences collectives disparaitre par bêtise, vantardise ou sectarisme. Je suis fatigué de voir se répéter les même âneries que nos prétentions affichées se refusent à penser…parce que bien sur, oui, nous sommes trop bons.
Ils pensaient peut être comme ça certains révolutionnaires en 36 ou en 17, ceux là même qui se sont fait tirer une balle dans le dos par les autres révolutionnaires à qui ils s’étaient alliés sans vouloir faire de clivages.
La tolérance est une faiblesse, les compromis c’est la mort.
Après faut choisir, faire semblant de ne pas voir les distinctions et les différences dans cette étrange étiquette généraliste qu’est « révolutionnaire » (qui va même jusqu’à englober les autoritaires) et se faire tirer dans le dos ou continuer à lutter contre les entités pseudo pro et franchement contre révolutionnaires.
Pour pas être trop manichéen on peut aussi rien vouloir changer, mais je laisse le soin de régler ce problème aux copains de la FAI-FRI.
@des espoirs contagieux:
entièrement d’accord avec toi…
tous ces « révolutionnaires » qui prétendent pisser plus loin que le « révolutionnaire » d’à coté pour rejeter la responsabilité de leurs « malheurs » sur tout le monde sauf eux-même me dégoutent…
on le lit tout le temps prétendre se battre pour la liberté des peuples…
et on les lit tout le temps chier sur ces même peuples…
c’est pathétique.
il n’y a plus que des monologues aux vantardises terrifiantes, la gueguerre des « plus punk que moi tu meurs » étendu à toute la scène radicale. Comme les divisions orgueilleuses nous amusent, comme on aime se comparer, s’exhiber comme un modèle unique, exclusif, archétype miséreux aux lourdes contradictions fédératrices. Et quand les bourgeois rebelles attaquent les mauvais gauchistes, quand les citoyens dissipés attaquent les anarchistes qui n’acceptent de l’état que son argent, les bons cotés font plier les plus belles convictions, quand les cloches attaquent les fricés du lotissement d’en face, les wesh les toxs, les créteux les peace and love…les néo fascistes ratissent large, de l’identitaire aux intégristes pluriels, du néo nazis aux black fiers, du perché victimes aux totos boule à Z…et la petite armée se forme, quand « les VRAIS pas content du systeme en place » mais tellement fier d’eux même continuent de se quereller pour des histoires de virgules…ça sent l’entité suicidaire à plein nez, ça pue l’ego et la compet’, celle qu’on disait haïr avant de nous prendre pour les champions de la contestation, ça sent la merde et on beau mater autours dépité, ça vient aussi de chez nous!
Pauvres moutons, vous méritez de rester des assistés et : oui, j’espère que ce monde s’effondrera et que tous les assistés de la terre qui ne savent pas cultiver leurs talents mais qui demandent de profiter du travail des autres par « droit » comprendront avant de mourir qu’ils ont tout perdu devant leur utopie perverse…
Votre conception du travail va d’ailleurs à l’encontre même du communisme : vous avez trahi vos penseurs… http://fr.internationalism.org/ri412/la_conception_du_travail_dans_la_societe_communiste.html
Tant pis pour vous si vous ne faites rien de vos vies de peur d’être « esclaves », moi je donne ce que je peux aux autres humains mais je refuse d’être leur esclave, j’assume ce que je donne et quand je ne pourrais plus je vous laisserai pleurer. C’est ce qu’il semble que vous faites le mieux…
Bonjour Joseph,
Moi aussi à la base ça me fait un peu chier de devoir cohabiter avec des gens pas très sérieux pour l’occupation des pôle emploi, mais faut essayer d’être un peu stratèges.
Pour l’instant on essaye de fédérer un max de monde, alors on met nos divergences de côté, et on fédère. C’est loin d’être un rassemblement étiqueté « indignés » (perso je connais rien de ce truc machin indignés, ça m’intéressait pas, vu de loin ça m’avait l’air un peu bidon), y’a les asso de chômeurs avec, des syndicats, et plein d’autres groupes, on est en phase 1 on fait pas trop de tri, on rassemble.
Une fois qu’on sera sur place, on laissera la parole aux précaires qui boivent la tasse et on demandera aux gentils étudiants et profs indignés de laisser parler ceux qui sont dans la merde.
Revendication principale: on veut de quoi vivre. Avec ou sans travail on s’en fout. On veut de quoi se loger et se nourrir. Sur ce point là y’a pas de divergence possible.
A/ L’article systématiquement mis en exergue par le Jura libertaire sur la mobilisation des chômeurs de 1997/98 et accessible d’un clic à chaque fois qu’il en est question ici est un tissu d’âneries brodé de quelques préceptes tous cuits qui se détachent du fond pour tenter de faire miroiter un point de vue qui ne propose en fait aucune analyse concrète de la situation concrète. « Les chômeurs sont des travailleurs non employés », disent-ils.
C’est bien gentil, ça sonne ‘dialectique’, mais cela n’est qu’une fausse dialectique, un dichotomie ultra simpliste et myope, et tout le texte fonctionne ainsi, à coups de dichotomies d’une binarité débile (revendications/radicalité, publicité / spontanéité, etc.). En vrai, n’en déplaise au tardo pros situs comme aux socialopes et à tous les travaillistes, aujourd’hui 40% de chômeurs sont officiellement nommés par l’administration d’état « chômeurs en activité à temps réduit » parce qu’ils dépendent à la fois de salaires versés par les entreprises qui les font travailler et d’allocations versées par des caisses sociales d’état (d’origine paritaires c’est à dire syndicale et patronale, ou fiscale). Évidement cette nomenclature officielle n’inclut ni le travail au black, ni le travail qui ne prend pas la forme « normale » de l’emploi (les stages), et moins encore le travail qui excède tout bonnement l’emploi parce qu’il est fait de ce « travail sur soi (formation, disponibilité) désormais requis par une production capitaliste qui valorise, sans la « reconnaissance salariale » de cet apport, le plus possible des moments vécus par la population.
B/ Prendre les quelques perdus parisiens et français pour des indignés c’est déjà souvent leur faire trop crédit. Et le sénile Hessel n’a rien y voir. Tout le monde le sait ici, pourquoi alors faire semblant de l’oublier ? le mouvement qui a été appelé « indignés » par la presse en Espagne en se reconnait pas dans ce terme sentimental, non parce qu’il récuse la dimension affective que prend nécessairement toute lutte mais parce qu’il lutte effectivement (ici même on trouve quelques exemples de ce qui se fait là-bas et qui n’a rien à voir avec ce que sont en mesure de faire – ou de susciter- les « indignés » parisiens par exemple…).
C/ l’appel au 17 janvier n’est pas des plus clairs quant à son contenu (travail, mais que voulez vous dire par là ? ? ce serait quoi si ce n’est le droit d’être exploité ??? durée indéterminé des occupations ? mais comment ? vu ce que les tentatives de cette sorte ont subi de répression ces dernières années, etc. ) et il n’y a semble-t-il aucune instance collective susceptible de fournir quelque réponse que ce soit…
Il n’empêche, si les révolutionnaires et les radicaux oublient un peu de refuser de voir quelles sont leurs conditions sociales réelles et veulent bien partir de là, en première personne et dans leurs collectifs et réseaux, pour envisager ce qui pourrait être pris comme une invitation à agir. Peut -être pourrions nous commencer à y penser. Car il ne s’agit bien sûr pas de répondre à un mot d’ordre peu consistant et d’agir pour agir. Il y a peut-être une opportunité pour cesser d’attendre l’insurrection qui vient ou, ce qui revient au même, une phase de soulèvement que l’on voudrait voir survenir postérieurement à l’arrivée de la gauche au pouvoir et de l’austérité renouvelée qui s’en suivrait, peut-être une opportunité pour agir collectivement et commencer à exacerber les contradictions d’une société qui reste fondamentalement régie par l’idéologie du travail.
On a ce temps.
N’empêche, je vous passe les détails sur la chasse aux fraudeurs sociaux, les 75 % d’embauches en CDD, les 7h hebdo contre les RSAstes, Policemploi, la CAF, et tutti quanti, si vous savez pas la dessus le minimum de ce que votre propre expérience, vos proches, vos lectures auraient pu vous apprendre, il serait temps de vous pencher sur la question un tout petit peu… ça peut déplier bien des lumbago et donc aider à se tenir debout, pour de bon.
j’adore le comment de Turr … vas y ma caille fais tout peter , oublie pas apres faut nettoyer …
quand à John Doe: t ‘es con ou quoi ca t ‘a servi à rien de faire des etudes ,
ok t es un bourgeois , tu vis comme tes parents, t a choisi , on s’en fout de ta vie de merde , rassures toi, on a pas envie de prendre ta place de bourgeois frustré et arrogant… les « indignés » demandent seulement de regarder qu’il y a des gens qui ne méritent pas d’être des « esclaves » pour riches ou milliardaires et que les « Droits de l’homme » ça existe pour toutes et tous.
pas seulement pour les intellos de gauche qui vendent du papier …
en tous cas je suis d’accord sur pas mal de choses avec toi ! et pour ta gouverne ce mouvement n’a pas été lancé par les indignés, mais par deux citoyens (bordelais) qui crèvent à petit feu comme toi.
Notre seul but était de se faire réveiller la masse des anesthésiés par la misère, sans sectarisme aucun, l’effet de masse étant capital.
nous n’avons donc fait aucun tri aucune sélection, chacun s’empare à sa façon et sa vision de l’opportunité que pourrait apporter cette occupation.
après ça je tiens à te rassurer nous ne sommes pas naïfs non plus, nous serons vite noyés dans la masse, mais qu’importe si nous avons réussi à provoquer un débat. Car je vois un énorme débat dans tout ce que je lis, pourquoi à deux, puis trois puis quatre citoyen(ne)s nous pouvons faire ce que des syndicats, des associations des partis politiques ne font pas !? la question me fait déjà peur, j’aurai préféré ne jamais connaître la réponse.
bien à toi !
Cambriolons une banque, faisons un énorme tas de billet sur une place et cramons le Dieu-Argent pour protester 😉
Pâle Emploi : Appel aux chomeurs des 5 catégories à occuper toutes les anpe de France le 17 janvier 2012
Scarabée : Allo Rebecca, j’ai devant moi un candidat à l’emploi qui menace de se suicider, qu’est-ce que je fais ?
Rebecca : Scarabée, je suis beaucoup moins bien servi, mon candidat m’a prise en otage et menace de me refaire le visage si je ne lui résous pas son problème. Et moi… qui va résoudre le miens?
Scarabée : quoi, ne me dis pas qu’on n’a plus le choix ? Parce qu’entre laisser mourir et mourir… le monde a vite fait de choisir.
Rebecca : mais je n’ai pas choisi de mourir… c’est ce que je me tue à lui dire.
Scarabée : mon forcené voulait aussi me l’entendre dire : que notre devise c’est vivre et laisser mourir.
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/01/pale-emploi/
Que de ressentiment envers ta vie de merde…
Pourtant ici personne ne t’a attaqué toi, mais plutôt les conditions que nous impose le capitalisme. Tu as l’air de les subir toi petit bourgeois de plein fouet comme nous les subissons en pleines tronches chaque jour, tu as un peu de fric mais tu te rends compte que cela ne te donne par pour autant autre chose qu’une vie de merde dans un environnement déplorable.
Mais en quoi te sens tu visé personnellement ?
Es tu indigné, toi aussi de ne pas assez pouvoir profiter des miettes de l’accumulation capitaliste? Tu en voudrais plus ? Mais le principe du fric c’est qu’il ne se suffit jamais et qu’il en faut quel qu’en soit la somme toujours plus.
Nous ce qui nous débectes c’est ce monde qui nous dépossède de nos vies de nos envies. on veux pas comme les petits bourgeois en croquer une part du gâteau il a le goût du sang et des larmes. On ne s’indigne pas parce que nos conditions de vies seront moins bonnes que celles de la génération d’avant. On ne tente pas de sauver ce monde en imaginant toutes les variantes possibles éthiques ou solidaires qui essaye de sauver cette accumulation.
Nous savons bien que le capitalisme tentera de se sauver aussi par le démocratisme social et le commerce équitable, par les assemblées démocratiques des places et le consensus de la collaboration de classe.
On vous emmerde, indignés, et ça va chier!
Et pour ce qui est de ton cas perso, ma petite caille, oui c’est en effet une très bonne idée, fous tout en l’ait tu verras tu sentiras un énorme soulagement, tu découvrira que le temps c’est pas de l’argent, et que travailler c’est vraiment la pire des merdes qui puissent t’arriver.
Je suis un salaud de Bourgeois, fils de Bourgeois, privilégié de merde, honni par les « travailleurs ».
Après un doctorat, une maitrise et quelques autres diplômes grâce au soutien financier de mes parents (et quand même aussi à mon travail) je génère aujourd’hui 220 00 euros de chiffre d’affaire au bout de dix ans après deux premières années à vivre à crédit. Je suis endetté pour 500.000 euros pour mon outil de travail pour encore dix ans.
Je travaille 60 heures par semaine, parfois le soir, parfois le week end et prends trois semaines de vacances par an.
J’ai créé un emploi et demi de personnes qui travaillent de manière sous-payée à mon goût.
Finalement, sur mon beau chiffre d’affaire, il me reste une fois les charges payées, 45000 euros sur lesquels je paye des impôts et des taxes. je dois payer les études de mes enfants entièrement sans bourse, sans aide, car trop riche.
Ma caisse de retraite déposera son bilan dans les dix ans car elle a été mal gérée bloquée par les syndicats et les gouvernements de droite comme de gauche qui en ont pillé les caisses depuis vingt ans.
Et je lis en plus sur des blogs des gens qui me crachent dessus…
Je devrais peut-être licencier tout le monde, plier bagage et attendre que l’on me trouve un travail et en attendant vivre des cotisations de ceux qui font comme moi…