Amnesty dénonce la vente à l’Égypte d’armes anti-manifestants américaines
Les États-Unis ont continué à livrer des armes anti-manifestations à l’Égypte alors même que l’armée réprimait violemment les récentes manifestations de l’opposition, a dénoncé mercredi Amnesty International dans un communiqué.
L’organisation de défense des droits de l’homme a indiqué qu’au moins sept tonnes de munitions destinées à des armes anti-manifestation, comme des cartouches de gaz lacrymogène, avaient été livrées le mois dernier pour le compte du ministre de l’Intérieur égyptien.
Selon Amnesty, le matériel provient de Combined Systems, une entreprise basée en Pennsylvanie (est des États-Unis).
L’organisation, qui évoque au moins deux autres livraisons, a pointé du doigt l’autorisation accordée par l’administration américaine à ces livraisons.
« Les livraisons d’armes américaines aux forces de l’ordre égyptiennes doivent cesser jusqu’à qu’il soit certain que ces armes ne sont pas liées au bain de sang dans les rues égyptiennes », a déclaré Brian Wood, un responsable d’Amnesty cité dans le communiqué.
« Le gouvernement égyptien a répondu aux manifestants avec un usage excessif et souvent mortel de la force », a poursuivi Amnesty. « Il est inconcevable que les autorités américaines n’aient pas été au courant des preuves d’exactions, pourtant largement documentées, commises par les forces de l’ordre égyptiennes. » (…)
Leur presse (Agence Faut Payer, 8 décembre 2011)