À propos de l’appel au camp de Valognes

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Internetdown, 21 novembre 2011.

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Indymedia Paris, 20 novembre 2011.


Valognes : Communiqué du 22 novembre

On est toujours a Yvetot-Bocage, rebaptisé pour l’occasion Yvetot-Blocage, près de Valognes, sur le camp antinucléaire « Valognes Stop Castor ».

On est 400 environ et on prépare nos actions de demain pour le départ, ou plutôt le non-départ du train de déchets nucléaires radioactifs à destination de Gorleben, Allemagne. Les routes seront bloquées par les CRS à partir de 7h du matin pour tenter de nous empêcher d’accéder au lieu de rassemblement et de clamer haut et fort qu’on ne veut pas du nucléaire et de ses horreurs. Ils aimeraient continuer à nous faire croire que l’industrie nucléaire n’est pas dangereuse, contrairement à nous, méchants activistes ; que tout est sous controle, y compris les travailleurs nigériens qui en crèvent d’extraire de l’uranium pour les blanc-becs, jusqu’aux déchets qu’on transporte sur des kilomètres, bien discrètement, et qu’on veut enfouir à tout prix dans des zone sous-peuplées.

Et par-dessus tout, le progrès vaut bien ça. Même si on n’y croit plus depuis longtemps, on peut se poser à nouveau la question de la démocratie dans un pays où l’État a besoin de tant de forces de police pour imposer l’idée de cette énergie de nucléocrate. Les gros media étaient également présents en masse au camp aujourd’hui, mais quel message peuvent bien relayer les sbires de Bolloré, Sarkozy et consorts, subventionnés par Areva ? Rien de nouveau sous le règne des mass-media.

En tout cas on vous attend toujours pour rejoindre la lutte, à Yvetot-Bocage et partout ailleurs.

Depuis le camp Valognes Stop Castor
Indymedia Paris, 23 novembre 2011.


Militants et forces de l’ordre prêts pour le départ de déchets allemands

Militants antinucléaires et forces de l’ordre sont arrivés progressivement toute la journée de mardi dans la petite commune de Valognes, d’où doit partir mercredi un convoi de déchets nucléaires allemands hautement radioactifs que des manifestants ont appelé à bloquer.

« Pour le moment, le départ du train est toujours prévu pour mercredi 14H20 », a indiqué à l’AFP Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires de Greenpeace, mardi en fin de journée à Valognes.

Départ avancé ou retardé, les rumeurs les plus contradictoires circulaient mardi au sujet de ce 12e et dernier convoi de déchets nucléaires allemands, retraités par Areva, à destination de Gorleben en Basse-Saxe.

Areva a confirmé que 11 wagons de déchets allemands retraités à Beaumont-Hague (Manche) étaient arrivés à Valognes.

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En attendant, la manifestation antinucléaire organisée mardi soir à l’appel de Greenpeace, Sortir du nucléaire et Europe Écologie les Verts (EELV) a rassemblé une centaine de personnes, a constaté une journaliste de l’AFP.

Parallèlement, 200 à 250 personnes selon la police, au moins 500 selon les organisateurs, avaient rejoint mardi soir le camp organisé dans un champ privé par un collectif baptisé « Valognes Stop Castor », à Yvetot-Bocage, à quelques kilomètres de Valognes.

« Castor » est le sigle qui désigne ces conteneurs en anglais : Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material.

Contrairement à Greenpeace et EELV, le collectif, dont les membres requièrent l’anonymat, appellent à bloquer le train. Il a fixé un rassemblement mercredi à 10H00 à Lieusaint, à 4,5 km de Valognes.

« Il n’est pas question de partir dans un affrontement avec les forces de l’ordre. S’il y a des violences, elles viendront de la police », a déclaré lundi Gérard (nom d’emprunt), 40 ans, membre du collectif.

« Il faut arrêter de croire qu’un arrêt du nucléaire sortira des élections. On l’a vu la semaine dernière, EELV s’est complètement étalé devant le PS et le lobby nucléaire. Il faut nuire aux intérêts du lobby nucléaire », a-t-il estimé.

En attendant, la préfecture a interdit toute manifestation mardi et mercredi à Valognes, ainsi que à 500 mètres de part et d’autre de la voie ferrée que doit emprunter le train dans la Manche, soit 70 km. Une mesure très exceptionnelle.

Un important dispositif de sécurité s’est mis en place dans la discrétion lundi et mardi, alors que les militants arrivaient au compte goutte mais de façon régulière au camp. Un hélicoptère de gendarmerie survole Valognes et ses environs depuis lundi.

La SNCF a annulé ses trains mercredi entre Cherbourg et Lison, situé à la limite de la Manche et du Calvados.

Le chargement est issu, selon Areva, de combustibles qui ont produit l’équivalent de la consommation électrique de 25 millions d’Allemands pendant un an. Pour les antinucléaires, ce chargement, c’est « plusieurs fois la radioactivité émise lors de la catastrophe de Fukushima ».

Selon le groupe nucléaire, ces déchets renferment certes la quasi-totalité de la radioactivité des combustibles irradiés mais ces derniers sont vitrifiés et transportés, assure-t-il, dans une « forteresse roulante » et dans des emballages métalliques de 40 cm d’épaisseur.

En novembre 2010, pour le dernier convoi de ce type, sept militants avaient bloqué le train quelques heures à Caen et trois d’entre eux avaient été blessés par les forces de l’ordre.

En 2004, un militant de 21 ans qui s’était enchaîné aux rails en Meurthe-et-Moselle avait été tué par le train de déchets allemands auquel il voulait barrer le passage.

En Allemagne, une manifestation est prévue mercredi à Berlin. La police allemande mise sur plusieurs dizaines de milliers de manifestants d’ici à l’arrivée du train, moins qu’en novembre 2010 où la mobilisation avait atteint des niveaux records. L’Allemagne a depuis décidé de sortir du nucléaire.

Leur presse (Agence Faut Payer), 22 novembre 2011.


Le train du nucléaire sous pression à Valognes

Des militants antinucléaires veulent empêcher le départ, aujourd’hui, d’un convoi de déchets allemands. Policiers et gendarmes sont mobilisés. La circulation des trains est interrompue sur 70 km.

Sur la presqu’île du Cotentin, les rapports de force autour du nucléaire, figés depuis trente ans, sont en train de bouger. Alors qu’Areva s’apprêtait à renvoyer vers l’Allemagne le dernier de douze convois de déchets vitrifiés hautement radioactifs, un Collectif Valognes Stop Castor a surgi.

Ce collectif a drainé vers Valognes, gare de départ, une nouvelle population d’opposants, venus de toute la France et même des pays voisins. On a aperçu, entre autres, Julien Coupat, le plus célèbre des inculpés de Tarmac. Ces jeunes, proches des indignés, ont installé un camp dans un champ voisin. Ils ont décidé d’attaquer l’industrie nucléaire, en s’en prenant aux « lignes haute tension et transports ». La première attaque, « déterminée et non violente », est prévue cet après-midi, le train devant démarrer à 14h20.

Police et gendarmerie sont mobilisées massivement pour empêcher toute intrusion sur les voies. La circulation SNCF est interrompue toute la journée sur 70 km. Les deux collèges et le lycée de Valognes sont fermés. Une partie de la ville est interdite de stationnement et de circulation. Le Collectif Valognes Stop Castor a réagi en déplaçant son rassemblement dans la commune voisine de Lieusaint, également traversée par la voie ferrée.

Le syndicat Sud-Rail a appelé les cheminots à faire jouer leur droit de retrait, face au danger des conteneurs radioactifs. Philippe Guiter, secrétaire fédéral, affirme que le premier conducteur du convoi va « dépasser sa dose annuelle, sans même le savoir puisqu’il n’est pas équipé de dosimètre ».

Hier soir, les opposants traditionnels, Greenpeace et EELV, ont mobilisé une centaine de personnes devant la gare.

Leur presse (Ouest-France), 23 novembre 2011.

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