Chine : un poste de police attaqué
Des centaines de manifestants ont attaqué un poste de police et saccagé des véhicules dans le Guangdong, sud de la Chine, province fortement industrialisée où d’autres troubles ont récemment opposé des ouvriers migrants aux forces de l’ordre, a-t-on appris de source officielle aujourd’hui. Les émeutiers ont attaqué un poste de la police des frontières de Lufeng, une ville située en bord de mer, hier après-midi après avoir entendu dire que des policiers avaient tué un enfant, selon un communiqué des autorités locales qui affirme qu’il s’agit d’une simple rumeur.
Des troubles avaient éclaté la veille dans le village de Lukan alors que des habitants s’opposaient à la vente de terres en propriété collective (comme c’est le cas dans les campagnes, la terre en ville étant propriété étatique) par des responsables locaux sans leur aval, précise le communiqué.
Mercredi en début d’après-midi, « certains villageois ayant des arrière-pensées ont répandu des rumeurs sur le meurtre d’un enfant par des policiers, incitant certains habitants à s’en prendre à un poste de la police des frontières », ont expliqué les autorités locales, précisant que dix policiers ont été blessés. Le communiqué officiel parle de 200 manifestants, mais selon un homme d’affaires local cité par le quotidien hongkongais South China Morning Post, les manifestants auraient été plusieurs milliers.
Les manifestations violentes se sont récemment multipliées au Guangdong, cœur de « l’atelier du monde » chinois où travaillent des dizaines de millions d’ouvriers migrants venus des provinces plus pauvres de l’intérieur du pays. En juin, des centaines de personnes ont affronté les forces de l’ordre après l’attaque contre un ouvrier réclamant un arriéré de salaire. Également en juin, de nombreux migrants sont descendus dans les rues de la ville de Xintang après des informations non vérifiées selon lesquelles des policiers auraient tué un vendeur de rue et battu sa femme enceinte.
Des images de télévision avaient alors montré un important déploiement de la police anti-émeute et des émeutiers jetant des briques, où s’attaquant à des distributeurs de billets et à des postes de police. La municipalité de Lufeng n’était pas joignable par téléphone aujourd’hui, mais selon des blogs de la région, l’armée aurait encerclé la ville et bloqué des routes d’accès. « Toutes les routes menant à notre village ont été barrées et sont gardées par l’armée », rapporte un message publié sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.
Leur presse (Agence Faut Payer), 23 septembre 2011.
En Chine, protestations contre des saisies de terrain
Dans le sud de la Chine, des manifestants s’en sont pris à des bâtiments officiels pour protester contre la vente de terrains en propriété collective, rapporte vendredi 23 septembre le journal hongkongais South China Morning Post (SCMP). Les manifestations à Lufeng, au cours desquelles une dizaine d’habitants ont été blessés, ont été déclenchées par la saisie d’hectares de terres et leur vente au promoteur immobilier Country Garden pour un milliard de yuans (près de 117 millions d’euros), selon le SCMP.
Les autorités locales indiquent de leur côté dans un communiqué que les émeutiers s’en sont pris à un poste de police après avoir entendu dire que des policiers avaient tué un enfant : une simple rumeur, selon le communiqué officiel. « Certains villageois ayant des arrière-pensées ont répandu des rumeurs sur le meurtre d’un enfant par des policiers, incitant certains habitants à s’en prendre à un poste de la police des frontières », ont expliqué les autorités locales, précisant que dix policiers ont été blessés. Le communiqué officiel parle de 200 manifestants, mais selon un homme d’affaires local cité par le SCMP, les manifestants auraient été plusieurs milliers.
ROUTES D’ACCÈS BLOQUÉES
Ces troubles à Lufeng, ville côtière de 1,7 million d’habitants, sont le dernier signe en date de la colère populaire contre les saisies de terrains. Comme c’est le cas dans les campagnes, la terre en ville est une propriété étatique. Les saisies sont généralement le fait d’entreprises privées ou liées à l’État, mais avec la bénédiction des autorités locales.
Les manifestations violentes se multiplient dans le Guangdong, province fortement industrialisée où travaillent des dizaines de millions d’ouvriers migrants, venus des provinces plus pauvres de l’intérieur du pays. En juin, des centaines de personnes ont affronté les forces de l’ordre après l’attaque contre un ouvrier réclamant un arriéré de salaire. Egalement en juin, de nombreux migrants sont descendus dans les rues de la ville de Xintang après des informations non vérifiées selon lesquelles des policiers auraient tué un vendeur de rue et battu sa femme enceinte.
La municipalité de Lufeng n’était pas joignable par téléphone vendredi, mais selon des blogs de la région, l’armée aurait encerclé la ville et bloqué des routes d’accès. « Toutes les routes menant à notre village ont été barrées et sont gardées par l’armée », rapporte un message publié sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.
Leur presse (Le Monde.fr), 23 septembre 2011.