Création d’un collectif contre le G20 à Montpellier

 

Un collectif contre le G20 se crée à Montpellier, à l’initiative de la CGA (Coordination des groupes anarchistes) et d’individu-e-s.

APPEL POUR LA CRÉATION D’UN COLLECTIF ANTICAPITALISTE ET ANTIAUTORITAIRE DE MOBILISATION CONTRE LE G20

Le système capitaliste qui s’est autoproclamé modèle indépassable et fin de l’histoire depuis la chute du bloc de l’Est, domine aujourd’hui sur toute la planète. Il n’a pourtant jamais fait la démonstration de sa capacité à apporter la satisfaction des besoins et le bien être des populations du globe. Bien au contraire, ce système montre quotidiennement sa nocivité. Les États, qu’ils soient des démocraties parlementaires, des monarchies, des dictatures militaires ou religieuses, organisent le cadre politique, administratif, social et juridique qui garantit partout la poursuite de l’exploitation de la majorité de la population par une minorité de détenteurs du pouvoir économique et politique. Famine, guerre exploitation, inégalités, répression, misère sont le lot commun de la plus grande majorité des êtres humains.

Les politiciens ne sont pas la solution mais une partie du problème

Dans le cadre international, comme au niveau national, les dirigeants politiques favorisent le développement et les intérêts du capitalisme. Réunis en G20, les dirigeants des plus grandes puissances économiques prennent des décisions sur l’avenir du monde à notre place, qui engagent le sort de toute la population. Le G20 qui aura lieu à Cannes les 3 et 4 novembre s’inscrit dans un contexte de crise économique mondiale. En Europe, elle se traduit par des plans de rigueur mis en place par les gouvernements qui tendent à faire payer aux travailleurs et à l’ensemble de la population les dettes contractées pour sauver les profits des banques et des entreprises au début de la crise en 2008­2009. Les dirigeants politiques des 20 pays les plus riches poursuivent les même objectifs.

Les contre sommets en panne

La formule qui consiste à organiser un contre sommet sur le lieu même où se réunissent les chefs d’État a atteint ses limites. Elle a connu des succès par le passé comme à Seattle en 1999 en empêchant l’accès aux réunions des délégations des États. Elle a gêné le déroulement du G8 en mettant en avant son illégitimité à décider à la place des peuples, et la possibilité pour eux d’intervenir directement dans les débats. Lors des contre sommets suivants, elle a permis encore de montrer l’opposition d’intérêts entre la population et ses dirigeants, et ainsi à populariser une remise en question du libéralisme, voire du capitalisme. Aujourd’hui, la capacité de nuisance pour le pouvoir des contre sommets a été annihilée. Depuis Gênes en 2001, il n’est plus imaginable d’atteindre la zone rouge. Les autres tentatives pour perturber ce type de sommet par des blocages ou encore la casse des symboles du capitalisme, sont depuis confrontées à un niveau de répression qui les rendent inefficaces. Au lieu de mettre en débat l’illégitimité des politiques en faveur du capitalisme, la question des violences, de la répression et du dispositif sécuritaire ont pris la première place ne laissant plus d’espace pour les autres questions politiques. De même, avec l’affaiblissement du mouvement alter mondialiste, la manifestation centrale à proximité du lieu du sommet revient à seulement rassembler les militant­es et activistes de tout le territoire dans un même lieu, en faisant une minorité agissante sans lien avec la majorité de celles et ceux qui subissent de plein fouet ces politiques. Ces derniers restant indifférents à ces mobilisations.

Mobiliser la population

Nous proposons donc de changer de stratégie. À l’opposé d’essayer de créer une nuisance ponctuelle au plus prés du lieu du sommet, nous privilégions la construction d’une nuisance durable par le développement au sein de la population de la remise en cause de la société inégalitaire capitaliste qui se construit dans ces instances internationales. L’objectif que nous voulons poursuivre est que la contestation des politiques antisociales trouve des formes de mobilisation de masse en France, à l’instar d’autre pays ces derniers mois (Grèce, Tunisie, Espagne, Israël, Chili…). Cela implique d’agir ici en direction des couches de la population directement concernées par ces politiques : travailleurs, chômeurs, habitant des quartiers populaires… Cela implique aussi de proposer des formes de mobilisation qui permettent au plus grand nombre de s’y associer.

Concrètement

Nous proposons la création à Montpellier d’un collectif anticapitaliste et anti­autoritaire de mobilisation contre le G20

• Qui regroupe des organisations et des individus qui se retrouvent sur une base politique commune centrée autour de la nécessité d’une rupture avec le capitalisme et du refus de réponses politiques autoritaires comme alternative au système.

• Qui axe son discours sur le lien entre les politiques de casse sociale et le G20 ainsi que sur l’aspect illégitime des décisions du G20.

• Qui se donne comme objectif de populariser ce discours auprès des travailleurs, des chômeurs, et des habitants des quartiers populaires.

• Qui structure la contestation en vue d’organiser une manifestation anti­G20 à Montpellier le 1er novembre, date de la manifestation nationale à Nice.

Mailing – 17 septembre 2011.

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