Samedi 17 septembre, Concert de soutien à Kalimero Sous le Soleil

Le samedi 17 septembre, au Piboulio, à Sainte-Croix-Vallée-Française, à partir de 20 heures, concert en soutien à Kalimero Sous le Soleil.

Au programme :

Ethnopaire (techno-punk-psychédelic),
Ça (c’est ça et c’est comme ça !),
Père Bruno (one man show),
et Marylin-Rambo (noise-punk-jazz expérimental),
DJ fool feu,
projection… à boire et à manger. Entrée prix libre.

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Kaliméro sous le soleil, c’est quoi au zuste  ?

Parce que le quotidien de ceux qui ne possèdent rien ou pas grand-chose consiste à survivre dans un monde où s’intensifient contrôle, exploitation et répression. Parce que, souvent, les griffes de la justice se referment sur ceux qui luttent contre ce monde capitaliste…
Plutôt que de rester isolés face à la police, aux tribunaux et au monde carcéral, il est nécessaire de développer des solidarités entre ceux qui sont confrontés aux offensives du système pénal.
Le collectif Kaliméro sous le soleil se propose d’aider financièrement les inculpés (envois de mandats mensuels aux prisonniers, prise en charge des frais de défense lorsque le besoin s’en fait sentir…). Davantage qu’une caisse de solidarité, Kaliméro sous le soleil est donc un outil pour intensifier les rapports de force face à la justice de classe, en faisant circuler les informations sur les procédures et incarcérations en cours, en appelant éventuellement à des rassemblements devant les tribunaux, en tissant des jonctions entre les différentes luttes. Plutôt que d’invoquer en pleurnichant une position de victime, de crier au dysfonctionnement de la justice ou de la démocratie, ou de baisser la tête en se limitant à des actions défensives, Kaliméro propose de reprendre l’offensive contre ce monde du fric et des flics. Commencer par réfléchir sur les mécanismes de la répression pour s’adapter à son évolution, ne pas reproduire les erreurs passées qui ont pu conduire à des inculpations…
La solidarité est une arme  !

Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !, 13 août 2011.

 

Kalimero sous le soleil : collectif de solidarité aux inculpés de la guerre sociale

Dans un contexte où l’État et le Capital sont à l’offensive pour intensifier leur contrôle et l’exploitation, la révolte sociale ne peut que s’étendre et s’amplifier tant dans des luttes massives qu’au quotidien. La politique de répression, visant à endiguer les conflits, multiplie les inculpations et les incarcérations, suite à des actions individuelles ou collectives.
La répression est constitutive de chaque moment du quotidien, elle se constitue de milliers de dispositifs psychologiques et matériels omniprésents, obligeant la masse des prolétaires à accepter une vie de merde sous la contrainte. La Police et la Justice n’en sont que les bras armés visant à écraser toute velléité de révolte.
Trop souvent, l’indignation, l’appel aux valeurs républicaines, à la légitimité, à la moralité de l’inculpé conduisent les réponses à cette répression. Comme s’il s’agissait d’un dysfonctionnement de la démocratie et non de sa logique propre. Nous n’invoquerons pas en pleurnichant une position de victime, mais maintiendrons et amplifierons le rapport de force face à l’État et au Capital.

Nous avons décidé de former un collectif de solidarité, dans le sud-est, avec les inculpés de la guerre sociale en cours. Nous proposons : Une aide concrète et matérielle à ceux et celles qui participent à la guerre sociale en cours et qui tombent dans les griffes de la justice. Une caisse est en place, principalement pour des mandats mensuels pour les prisonniers, mais aussi en quelques rares occasions pour des frais de défense (les avocats sont normalement rétribués par l’aide juridictionnelle). Il s’agit de l’alimenter, soit par des contributions individuelles, soit par des initiatives collectives pour faire appel à la solidarité financière (concerts, bouffes…). D’autres caisses existent et se créent dans d’autres coins et de l’argent peut y être envoyé en cas de besoin (et vice et versa).
De développer des solidarités afin de ne pas rester faibles et isolés face aux juges et aux matons. La justice réprime individuellement sur des critères de classe, en réponse aux antagonismes et « déviances » sociaux — en protectrice de l’État et du capital. Les rapports de force collectifs peuvent limiter les sanctions pénales. Cependant, les inculpés restent les seuls à décider des stratégies de défense — tant qu’elle ne nuit pas à d’autres, évidemment.
De faire circuler largement les informations sur les procédures et incarcérations en cours et les luttes touchées par la répression. Dans la même logique de développer les rapports de force à travers la solidarité. Cela nécessite l’usage de moyens autonomes pour ne pas s’appuyer sur les outils du pouvoir et de sa représentation (masse média, élus, syndicats…).
De réfléchir sur les mécanismes et techniques de coercition et sur nos réponses. Quelle est la stratégie derrière cette répression économique, sociale et policière ? Développer la tension, pour un renforcement de l’État ? Anticiper la gestion des inévitables conflits en cours et à venir, dûs à une paupérisation grandissante ? Cibler des catégories médiatico-policières (dénommées « racailles » ou « anarcho-autonomes » en passant par « casseurs » et « terroristes ») pour occulter le conflit social ? Et comment face à cette machine de guerre ne pas sombrer dans la peur ou le repli défensif (mouvements voulus par l’État) ? Surtout, comment se donner collectivement la force de résister à la pression policière ?
De faire de ces défenses collectives, des liens entre différentes luttes. La domination du capital adopte de multiples masques, mais se montre à tous sous le même hideux visage dans les commissariats, les tribunaux et les prisons. La solidarité face à la répression doit permettre des jonctions entre les luttes face à ces ennemis communs — mais n’oublions pas que la police nous traverse tous.
De permettre qu’à travers ces rencontres et résistances nous puissions aussi reprendre des offensives — limiter notre action à la défense serait aussi une victoire de l’État. De transformer ces luttes, grâce aux expérience, aux nouvelles complicités et perspectives, en attaque contre ce monde du fric et des flics. De tirer les leçons des arrestations/inculpations pour ne pas reproduire les erreurs qui ont pu y conduire ou celles provoquées par les mouvements de panique lors d’opérations répressives. D’être plus fort, de s’adapter face à une répression qui elle ne cesse d’évoluer en fonction des formes de révoltes.

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