Communiqué de presse – 2 juillet 2011
Blocage du centre de rétention de Coquelles
Les activistes protestent contre les rafles et expulsions des squats des migrant-e-s à Calais et contre la politique d’immigration française et européenne.
Calais – Aujourd’hui, le 2 juillet 2011, une trentaine d’activistes ont décidé de mener une action directe à l’encontre du centre de rétention de Coquelles. Ils/elles protestent contre le harcèlement quotidien des migrants, l’expulsion du squat des migrants Africa House et la politique d’immigration française et européenne en bloquant les portes d’entrée du centre.
Calais : la ville de la répression
Comme en témoigne le rapport remis au Défenseur des droits Dominique Baudis à Calais la violence et la répression envers les réfugié-e-s est atroce. Ils/elles sont interpellés soit lors d’un raid soit dans la rue ; emmené-e-s à Coquelles et détenu-e-s pendant quelques heures ou toute la nuit ou parfois juste quelques minutes ; ils/elles peuvent être interrogé-e-s ou pas, ou leurs empreintes peuvent être prises ; ils/elles sont relâchés sans la moindre inculpation ; ils/elles font les 8 km ou plus à pied jusqu’à leur lieu de vie ; la même chose arrive le lendemain. Il n’est pas rare que les réfugié-e-s de Calais soient arrêté-e-s plusieurs fois quotidiennement, et ce tous les jours. Il est également courant lors des rafles policières sur les squats et les jungles que les réserves de nourriture soient détruites, que l’eau soit vidée et que les affaires personnelles soient volés. Le résultat de ces pratiques est la création d’un climat de terreur pour les réfugié-e-s de Calais.
Pourquoi le blocage de centre ?
Le centre de rétention de Coquelles incarne cette politique nauséabonde que nous appelons à combattre. La police rafle dans les squats, les jungles, dans le moindres recoins de la ville de Calais tous les jours et toutes les nuits. Amené-e-s au centre ils sont harcelé-e-s, humilié-e-s, violenté-e-s, certains expulsé-e-s les migrants font l’objet d’une veritable chasse à l’homme, la femme, l’enfant.
Mais il ne s’agit pas que de quelques flics pourris. Les différentes forces de polices, la Police aux Frontières (PAF) et les CRS, le préfet, comme les élu-e-s locaux travaillant pour la Mairie de Calais, le maire Natacha Bouchart, sont les protagonistes les plus immédiats mais la répression à Calais est systématique, et implique des acteurs à tous les niveaux, des fonctionnaires mineurs, et de la police de terrain jusqu’aux plus hautes autorités, qu’ils y prennent part activement ou qu’ils ne fassent que détourner le regard en silence.
Par notre acte nous nous opposons à ces politiques infâmes (résultat du système capitaliste) et ses dimensions xénophobe, raciste et liberticide.
Parce que nous sommes tous concerné-e-s ;
Nous exigeons l’abolition des lois visant au contrôle et à la répression de l’immigration.
Nous exigeons la fermeture et la destruction des centres de rétention.
Nous exigeons l’ouverture des frontières et le respect des libertés de circulation et d’installation.
Nous exigeons la fin des guerres impérialistes et neocoloniales menées par nos États dans le reste du monde.