Depuis environ 15h30 [mardi 31 mai 2011], une cinquante de Tunisiens occupent le 36, rue Botzaris à Paris. Cet immeuble, le prétendu « Centre Culturel Tunisien » servait de locaux à l’ancien parti de Ben Ali, le RCD.
De fait, ce bâtiment appartient à la Tunisie et possède donc un statut extra territorial. Une expulsion des occupants ne peut donc avoir lieu que sur ordre du nouveau gouvernement tunisien.
Actuellement, les flics sont là et les soutiens aussi. Et, comme d’habitude, les premiers empêchent les seconds de rentrer dans le bâtiment.
Besoin de monde sur place.
36, rue Botzaris, Paris 19e
métro Buttes Chaumont
Liste francophone de diffusion d’infos relatives aux squats, 1er juin 2011.
Des articles trouvés sur Internet (presse mainstream et blog) :
Paris : Une trentaine de Tunisiens occupent un ancien immeuble de Ben Ali
Des CRS empêchent leurs soutiens d’y accéder…
Une trentaine de Tunisiens occupent depuis ce mardi après-midi un immeuble du 19e arrondissement, au 36, rue Botzaris, appartenant à Zine Ben Ali. D’après un soutien présent sur place, il s’agit plus précisément d’un « lieu associatif » de trois étages qui était géré par le RCD, le parti du président tunisien déchu qui a été dissous en mars dernier.
« Il appartient de fait à la Tunisie », a déclaré à 20 Minutes ce soutien qui a tenu à garder l’anonymat. « Il n’y a que des hommes à l’intérieur, les associations tunisiennes ont employé toutes les voies légales pour rentrer dedans », a-t-il ajouté, mais les autorités consulaires tunisiennes à Paris ne leur ont pas permis de s’y installer. « Ces Tunisiens étaient dans le gymnase du 11e arrondissement, ils cherchaient juste un lieu libre pour s’organiser », a précisé l’homme.
Ce soutien a rapporté que la police entourait les lieux et empêchait à quiconque d’y accéder. « On ne peut pas leur donner à manger et parfois, les CRS lancent des gaz lacrymogènes », a-t-il indiqué. Le préfet de police s’est vite rendu sur place, mais les CRS n’ont pas réussi à les évacuer après une première tentative. En début de soirée, c’était donc le « statu quo ».
Leur presse (20 minutes).
Un centre culturel tunisien occupé
Une cinquantaine de « Tunisiens de Lampedusa » ont occupé mardi 31 mai le Centre culturel tunisien de la rue Botzaris, en lisière des Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement, demandant « un coup de main » de leur ambassade dans leur errance parisienne. Cet immeuble possède un statut extra territorial, similaire à celui d’une ambassade.
L’occupation des locaux du 36, rue de Botzaris s’est apparemment effectuée dans le calme, comme l’ont été auparavant le 51 avenue Simon-Bolivar, appartenant à la Ville de Paris, et vidé sans ménagement trois nuits plus tard, ou le gymnase de la Fontaine-au-Roi, à Belleville, occupé depuis le 7 mai. Certains des occupants de Botzaris viennent du gymnase de la Fontaine-au-Roi, selon un soutien.
En milieu d’après-midi, les occupants ont escaladé les grilles du bâtiment, fermé depuis la révolution tunisienne qui a mené à la chute du président Ben Ali le 14 janvier. En fin d’après-midi, d’imposantes forces de l’ordre ont pris position aux abords.
Un autocar de police, dans un premier temps stationné devant l’entrée, s’est éloigné de sa position initiale. En plus de ce véhicule, un témoin faisait état d’une vingtaine de voitures de police.
Les occupants auraient obtenu du gardien l’autorisation de rester sur place, mais la police empêchait tout ravitaillement, selon un témoin.
À 22h40 arrivait une relève de police…
Cet immeuble de la rue Botzaris, qui appartient au gouvernement tunisien, avait été à l’ordre du jour du premier conseil d’arrondissement de l’année. Catherine Guillaume, la conseillère déléguée en charge des résidents étrangers non communautaires, avait souhaité que « ce bien public soit restitué aux associations démocratiques tunisiennes ». S’il partageait son point de vue sur le fond, le maire du 19e arrondissement, Roger Madec, avait rappelé le statut extra territorial de ce bâtiment, et répondu à l’élue qu’il appartenait au futur gouvernement tunisien de décider du devenir du 36 Botzaris.
Bien que dénommé officiellement « Centre culturel » — voir les adresses utiles de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie —, l’immeuble de la rue Botzaris traîne derrière lui, au moins depuis 1997 (un an après la prise de pouvoir du président ben Ali), une sale réputation. Il est considéré comme « le siège de la barbouzerie ». La Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) avait demandé dès janvier dernier qu’il devienne une maison des associations. En avril, une plaque symbolique mentionnant « Maison des associations Mohamed Bouazizi » y a été apposée (voir ici la vidéo, durée 2 min.).
Pour un suivi en continu de la situation par le réseau social twitter, cliquer ici.
Fabien Abitbol – Ménilmontant, mais oui madame…
Le Centre culturel tunisien à Paris occupé
Une trentaine de personnes, qui se présentent comme des Tunisiens sans papiers en France, ont occupé dans le calme vendredi les locaux du Centre culturel tunisien, rue de Botzaris à Paris, a constaté un journaliste de l’AFP. En fin d’après-midi, d’importantes forces de police avaient pris place aux abords du bâtiment, un immeuble de style aux abords du parc Montsouris fermé depuis la révolution tunisienne. Les occupants avaient escaladé en milieu d’après-midi les grilles du bâtiment et l’occupaient dans le calme. Un bus de la police a été garé pendant quelques minutes devant l’entrée, mais s’est éloigné ensuite.
Selon l’un des occupants, joint au téléphone depuis l’intérieur mais qui a demandé à rester anonyme, les manifestants sont « Tunisiens de Lampedusa ». « Nous avons obtenu du gardien l’autorisation de rester là, mais la police empêche les associations de nous ravitailler », a-t-il dit. « Nous en avons marre de dormir dans la rue ou dans des parcs », a-t-il ajouté. « Nous demandons juste un lieu pour dormir et un coup de main de notre ambassade. »
Leur presse (Europe1.fr).
Les infos concernant cette occupation sont regroupées sur Twitter avec le Hashtag #botzaris36