« Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?… »
Ton esprit contestataire s’enflammea l’idée d’un nouveau super-sommet, mais ton besoin de révolte est vite arrêté par la perspective d’être enfermé.e dans un camp, écrasé par la machine policière et agité comme un pantin devant les caméras ? Et si on n’y allait pas … et si on faisait autrement ? Parce qu’on est dépité.e.s par le manque d’énergie et de créativité des dernières mobilisations sociales et par l’impasse répressive des derniers rassemblements internationaux autonomes. Mais aussi… Parce qu’on a quand même envie de se réunir, faire converger nos luttes, partager nos rêves, dépasser les limites de nos milieux militants (cette impression d’être si peu et toujours les mêmes) et donner à nos alternatives locales une dimension globale. VOICI CE QU’ON PROPOSE : Pour démarrer, un appel à des actions décentralisées, chez vous, partout, où vous voulez, pendant le G8 (26 & 27 mai), mais certainement pas chez eux, dans leur piège. Unissons-nous, dispersons-les ! Ensuite, un village « entre-sommets » de plus longue durée (3 semaines minimum), sur plusieurs hectares sur la ZAD (Zone À Défendre) à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, afin d’expérimenter nos modes de vies idéales, autour de l’échange d’idées et du partage des savoirs. Cet espace de rencontre international sera libéré de la répression directe des rassemblements de Deauville et de Cannes et nous permettra ainsi de préparer sereinement nos futures actions. Nous rejoindrons les différentes actions et mobilisations locales pendant la durée du village, mais aussi à plus long terme, en occupant définitivement la ZAD contre l’aéroport et son monde ! En clair, se préparent depuis plusieurs mois : des débats aux thématiques croisées pour trouver ensemble les moyens de ne plus reculer dans nos différentes luttes, des ateliers pratiques de co-formation (auto-construction, autonomie alimentaire et énergétique, self-défense, blocage et sabotage…) afin de renforcer nos pratiques et partager nos expériences, des espaces de jeux et de détentes (concerts, scènes ouvertes à toutes formes d’art libre, projections…) parce qu’au vent qui sème la tempête se récoltent les jours de fête, une cuisine approvisionnée par les paysans locaux parce que c’est pas tout mais ça creuse ! un espace pour les enfants qui demain renverseront le vieux monde, une équipe de premier secours parce qu’on connaît les risques du métier, une équipe d’aide juridique car nous sommes tous coupables, une équipe de média libres car nous ne resteront pas là sans rien dire. En somme, de quoi se donner les moyens d’être autonomes. Passons de la contestation à la construction !
Précisions importantes : le village durera trois semaines minimum, et se construira au fur et à mesure (à partir du 9 juillet), avec chaque participant(e) au village.