Dans la nuit de dimanche à lundi, un mineur de 17 ans a tenté de s’évader du quartier disciplinaire de l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur (Tarn). Après avoir brisé la fenêtre et arraché une pièce métallique, il a réussi à tordre les barreaux. Les surveillants sont intervenus avant que le jeune puisse s’enfuir. Selon les syndicats, la tentative d’évasion ne fait pas de doute. Pour la direction, il ne s’agit que d’une détérioration. Ce jeune était en quartier disciplinaire suite à la mutinerie du 8 mai. Une dizaine de cellules avaient été totalement dégradées. Ce jeune avait lancé un seau d’eau sur un surveillant. Considéré comme l’un des plus dangereux de la prison, il est incarcéré depuis 2 mois. Le mineur avait effectué un court séjour il y a un an environ. Après sa sortie de l’EPM, il a de nouveau été inculpé puis jugé pour séquestration et actes de barbarie. Il a écopé d’une peine de 10 ans de prison assortie d’une période de sûreté de 7 ans.
Hier, vers 11 heures, l’Équipe Régionale d’Intervention et de Sécurité (ÉRIS), une sorte de GIGN de l’administration pénitentiaire est venue le chercher pour le transférer au quartier des mineurs de la prison de Perpignan. Cette extraction a eu lieu dans une ambiance tendue. À l’appel de l’intersyndicale, les surveillants ont débuté un mouvement bloquant tout accès au centre. « Nous demandons plus de sécurité, un profilage des détenus et une reconnaissance de la pénibilité de notre métier », explique Mathieu Vasseur, délégué l’UFAP. Ce n’est qu’à 15 heures que le blocus a été levé. En début d’après-midi, une cellule a été dégradée par un détenu de 16 ans.
Leur presse (Richard Bornia, LaDépêche.fr), 17 mai 2011.