[Justice pour Abdelhakim Ajimi] Nous quittons le tribunal, nous vous laissons entre vous

Mascarade au tribunal de Grasse

À Grasse, tout au long de l’audience, le juge Robail a affiché ouvertement sa connivence avec la police.

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Devant le tribunal de Grasse, mercredi 18 janvier

Les faits sont pourtant avérés : Abdelhakim Ajimi est mort d’un acharnement des policiers sur sa personne et d’un refus de lui porter secours.

Tous les témoignages sont édifiants. Les expertises accablent les policiers inculpés. Les procès verbaux de ces derniers sont contradictoires, de même que leurs propos à la barre.

Malgré tout, les policiers bénéficient de la complaisance du tribunal. Le Procureur de la République, a pourtant insisté sur la « responsabilité évidente des policiers dans la mort d’Hakim » et a repris la qualification d’« inhumanité » mise en avant par la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.

Malgré cela, il requiert des peines minimes, sans commune mesure avec la gravité des faits qu’il avait auparavant lui-même exposés.

Ces maigres peines sont :

— J.-M. Moinier : 1 an à 18 mois avec sursis simple

— W. Lebeaupin : 18 mois à 2 ans avec sursis simple

— J. Manach : 6 à 8 mois avec sursis simple

— B. Julien : 1 an avec sursis simple

— A. Bekhira : 6 mois avec sursis simple.

Pire, de simples peines de principe ont été requises pour les policiers stagiaires M. Authier-Rey et P. Locatelli.

Ainsi fonctionne l’institution judiciaire française lorsqu’elle doit juger des crimes policiers.

NOUS QUITTONS LE TRIBUNAL,
NOUS VOUS LAISSONS ENTRE VOUS.

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