[Village autogéré à Notre-Dame-des-Landes] Coups de matraque sur le tarmac – Ni avions, ni expulsions !

Coups de matraque sur le tarmac

Aujourd’hui à l’aéroport Atlantique de Nantes les opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont investi pacifiquement l’aérogare. Ils voulaient protester contre le projet de construction du deuxième aéroport de Nantes.

Les manifestants soutenus par une brigade activiste de clowns (composée entre autres d’enfants) sont entrés pacifiquement dans l’aérogare 1 en chantant et criant des slogans. Lorsque les manifestants se sont déplacés dans l’aérogare 3, des cordons de CRS les ont violemment pris à partie. Une personne a été tapée au sol et gravement blessée. Elle a une perforation du thorax due aux coups donnés par la police. Un autre a eu le crâne ouvert à coups de matraque. Elle ont toutes été admises à l’hôpital. [Notre camarade blessée hier lors de la manif à l’aéroport de Nantes a été opérée, ses jours ne sont plus en danger. Les autres blessés sont sortis de l’hosto hier soir. — Infozone, 28 juillet, 18h23.] Cinq autres personnes ont été interpellées. L’une d’entre elles a été immédiatement déférée au parquet.

Quand l’État n’a plus d’argument citoyen pour justifier ses projets mégalomanes il utilise la brutalité.

Nous exigeons la libération de tous les interpellés.

Nous exigeons l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Legal team du village autogéré nog2011 de Notre-Dame-des-Landes – 27 juillet 2011.

 

Ni avions, ni expulsions !

Aujourd’hui à l’aéroport Atlantique de Nantes quelques centaines d’opposant(e)à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont investi de manière festive l’aérogare. Ils voulaient protester contre le projet de construction du deuxième aéroport de Nantes.

Le groupe de manifestant(e)s était composé d’une brigade activiste de clowns, de familles déguisées, d’un potager ambulant et surtout des personnes menacées par les expulsions, ainsi que de leurs soutiens venus de toute l’Europe. Ils sont entrés pacifiquement dans l’aérogare 1 en chantant et criant des slogans. Lorsque les manifestant(e)s sont monté(e)s vers les bureaux de la direction pour parler avec les responsables, une trentaine de CRS les ont violemment chargé(e)s sans somation. Laurence a été frappée au sol à plusieurs reprises et gravement blessée. Elle a une perforation pulmonaire et deux cotes cassées en raison des coups portés par la police. Son pronostic vital a été engagé plusieurs heures, avant une amélioration en fin de soirée. Une autre personne a eu le crâne ouvert à coups de matraque et a également dû être évacué. Plusieurs autres souffrent de diverses contusions, notamment de nombreuses entailles au crâne en raison des coups de matraque. Devant la violence de cette attaque, certaines personnes ont tenté de protéger la foule en jetant divers matériaux sur le chemin des CRS. Quatre personnes ont été interpelées au hasard. L’une d’entre elles a été immédiatement déférée, les autres ont été relâchées suite à la pression des manifestant(e)s restant(e)s.

Encore une fois, l’État choisit la violence plutôt que le dialogue, une violence qui va sans cesse grandissante et met toutes celles et ceux qui osent encore s’exprimer en danger de mort !

Sur la route du retour, la police a ensuite procédé au fichage au faciès systématique de tout les militant(e)s sur les routes, à plusieurs dizaines de kilomètres de l’aéroport. En signe de protestation les manifestant(e)s ont mené une opération escargot sur le périphérique nantais et la route en direction de Vannes.

Aucune forme de répression ne nous fera taire,
Nous exigeons l’arrêt des poursuites contre les interpellé(e)s,
Nous exigeons l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

Village autogéré NoG2011 de Notre-Dame-des-Landes – 28 juillet 2011.

 

Incidents lors d’une manifestation contre le futur aéroport de Nantes

Huit personnes ont été blessées, 3 parmi les manifestants, 5 parmi les forces de l’ordre, mercredi après-midi dans l’enceinte de l’aéroport de Nantes lors d’une manifestation de quelque deux cents personnes opposées au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, selon des sources concordantes.

Quatre personnes ont été interpellées et un manifestant blessé a été hospitalisé, selon la préfecture de Loire-Atlantique qui déplore dans un communiqué que des manifestants aient « tenté de s’introduire dans des locaux où travaillaient des personnels de l’aéroport en agressant des forces de l’ordre qui en assuraient la sécurité ».

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« Devant la violence des opposants, des renforts de police ont été mobilisés pour maintenir la sécurité des locaux et des personnels menacés », ajoute-t-on de même source.

Les incidents se sont déroulés en milieu d’après-midi dans le hall de laéroport Nantes-Atlantique, occupé quelques heures auparavant par des opposants au futur aéroport, qui soutiennent avoir été « violemment pris à partie » par des « cordons de CRS ».

« Des dégradations importantes ont été constatées dans l’ensemble de l’aéroport : tags, pots de peinture renversés au sol, distributeurs de boissons et de monnaie vandalisés, vitres cassées… », a déploré auprès de l’AFP le directeur de l’aéroport, François Marie.

Le président de la région des Pays de la Loire Jacques Auxiette (PS), également Président du syndicat mixte du futur aéroport, a dénoncé dans un communiqué la poursuite « des dégradations et des intimidations ».

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à 30 kilomètres au nord de Nantes, soutenu par les collectivités locales (régions Pays de la Loire et Bretagne, conseil général de Loire-Atlantique, Nantes Métropole), suscite une opposition forte de la part des agriculteurs locaux mais aussi des militants écologistes ou anarchistes.

La réalisation et la concession de cet ouvrage ont été attribuées par l’État au groupe Vinci pour 55 ans en décembre 2010. Le futur aéroport est prévu pour 2017.

Leur presse (Agence Faut Payer), 27 juillet 2011.

 

Nantes-Atlantique. Plusieurs blessés lors d’une manifestation

De violents affrontements ont eu lieu hier après-midi, entre les forces de l’ordre et des manifestants au cours d’une mobilisation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Lorsqu’une partie des manifestants a voulu accéder au bureaux d’Aéroports du Grand Ouest, filiale de Vinci qui doit construire le nouvel aéroport, les CRS sont intervenus.

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Du côté des manifestants, on compte trois blessés, dont une jeune femme qui a été hospitalisée. Elle serait touchée au thorax. Du côté des forces de l’ordre, on annonce cinq blessés ou victimes de contusion. L’embarquement des passagers et le trafic n’ont pas été perturbés, mais le hall de l’aéroport a souffert de dégradations. Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire a réagi à travers un communiqué : « ce qui s’est passé cet après-midi est un nouvel acte irresponsable et un dérapage inacceptable », écrit Jacques Auxiette.

Un début pacifique, mais le ton monte rapidement

À 15h15 hier, 200 manifestants viennent d’entrer dans le hall de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Plusieurs d’entre eux sont grimés. Ils ont avec eux de la terre et des végétaux. De façon symbolique ils veulent installer ici les squatters qui vont être expulsés de Notre-Dame-des-Landes. Certains manifestants sont déguisés en avions, en clowns, d’autres peignent des slogans sur le sol. Ces opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes crient : « Non aux avions, non aux expulsions ». À l’extérieur, des gendarmes mobiles interdisent l’accès aux pistes.

15h30. Plusieurs dizaines de manifestants, jeunes, grimpent à l’étage où se trouvent les bureaux de la direction d’Aéroports du grand Ouest, une filiale du groupe Vinci, désormais gestionnaire de Nantes-Atlantique et retenu pour construire le nouvel aéroport. Ils se retrouvent face à une quinzaine de CRS qui les repoussent. Ces derniers appellent des renforts et avancent, faisant usage de lacrymogènes et de leurs matraques. C’est dans ces premiers moments qu’une jeune femme est sérieusement blessée. Alors que les CRS poursuivent leur progression, des chariots à bagages sont envoyés en leur direction et des extincteurs vidés.

À 16h10, le hall de l’aéroport Nantes-Atlantique est évacué par les forces de l’ordre. Il y a eu plusieurs affrontements, violents, dans l’aérogare. Les manifestants sont maintenant devant l’entrée principale de l’aéroport. Ils demandent « la libération de leurs camarades ». En effet, trois manifestants ont été interpellés.

16h10. Les CRS terminent l’évacuation des locaux et prennent position devant les accès, rejoints par les gendarmes. Repoussés à l’extérieur, les manifestants réclament la libération de quatre des leurs. Des organisateurs, membres de la coordination, rappellent les raisons de cette action. « Nous avons bon espoir d’arrêter le projet d’aéroport. Alors, tant qu’il ne sera pas allé jusqu’au bout, nous refuserons la démolition des maisons achetées par l’État et le conseil général. Nous soutenons ceux qui squattent les maisons inoccupées », explique Michel Tarin. « C’est la première fois qu’un de nos manifestants finit à l’hôpital. La violence des forces de l’ordre n’était pas justifiée », dénonce Julien Durand, porte-parole de la coordination des opposants. « Dans l’avenir, nous prendrons nos précautions. Notre action s’inscrit dans la non-violence. Nous ne voulons pas nous retrouver avec d’autres blessés. » Une nouvelle manifestation est prévue le 17 août devant le tribunal de Saint-Nazaire, où sont convoqués les squatters dans le cadre de la procédure d’expulsion.

À 18h15, les trois manifestants interpellés sont finalement libérés.

19h. Les manifestants interpellés sont libérés. La préfecture fait état de trois manifestants et de cinq fonctionnaires blessés. Dans un communiqué, Jacques Auxiette, président socialiste de la Région, pointe « un nouvel acte irresponsable et un dérapage inacceptable ! » Il ajoute : « S’il est clair que ceux qui ont mené l’attaque contre l’aérogare ne sont en rien les représentants des populations concernées, il est important que ceux et celles qui s’opposent à ce projet dans les cadres légaux et républicains dénoncent ces actes de violence. »

À 20h, le directeur de l’aéroport tire un premier bilan. Il fait état de « dégradations importantes ». Il parle de personnels « traumatisés ». Restaurant et bar de l’aérogare restent fermés mercredi soir. Il y aura dépôt de plainte, affirme François Marie. Côté trafic aérien, les conséquences s’avèrent minimes. « Il y a eu quelques retards. Pendant une heure, les passagers qui arrivaient sont restés dans les avions puisque nous ne pouvions assurer leur débarquement dans la sérénité. Ceux qui devaient embarquer ont attendu. »

22h. Jean-Philippe Magnen, vice-président Europe Écologie de la Région, tient un tout autre discours que Jacques Auxiette. « D’après les informations qui me sont parvenues, la jeune femme blessée, une militante altermondialiste pacifiste, est dans un état sérieux. S’il y a eu dérapage, c’est du côté de la police », affirme l’élu écologiste.

Leur presse (Frédéric Girou/Marc Le Duc, Ouest-France.fr), 28 juillet 2011.

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3 réponses à [Village autogéré à Notre-Dame-des-Landes] Coups de matraque sur le tarmac – Ni avions, ni expulsions !

  1. solidarité dit :

    Après le 27 juillet, deux communiqués émanant pour l’un de la coordination entre les différentes associations et et habitantEs de la zad et pour l’autre, du contre G8, défendent l’action initialement prévue « d’occupation festive » de l’aéroport en expliquant en substance que s’il ya a eu affrontement, c’est parce que les CRS ont matraqué des personnes au premier étage, devant les bureaux des responsables de VINCI.

    Qu’ilEs y soient montéEs dans l’optique de chanter comme le soulignent abondamment les communiqués, ou pas_il y a des endroits plus agréables pour chanter et d’autres choses à imaginer dans les bureaux d’enemies_n’a pas changé la suite. Les CRS avaient l’ordre de blesser, ce qu’ilEs ont fait en s’acharnant sur une personne au sol, en choisissant de frapper à la tête.

    Pour autant le teneur de ce qui a suivi va bien au-delà de la réponse d’une « minorité d’opposant-e-s » à une « provocation policière ».100 000 euros de dégâts annoncés dans le torchon local, des flics qui chargent dans les couloirs, gazent à tour de bras à l’intérieur du bâtiment et se prennent des objets divers et variés, se font asperger de peinture et à l’aide d’extincteurs, des manifestantEs qui se font charger d’un côté et reviennent de l’autre, c’est pas une réaction d’ »indignation » face à une situation de « violence policière », même si cet acharnement* fout la rage. C’est faire le choix de l’affrontement dans ce lieu là, et le tenir dans un contexte encore plus surveillé, speed que d’habitude. C’est que ça a du sens, en soi, et un sens suffisamment partagé pour que près d’une moitié des individuEs le fassent et que la quasi-totalité des autres ne se barrent pas dès que ça chauffe, restent et continuent à gueuler des sloggans, distribuer des tracts, discuter avec les passagerEs.

    Atteindre matériellement cet aéroport-ci, lui porter des coups, c’est rapeller que ça n’est pas seulement l’aéroport de notre dame qui pose problème, que se battre contre la construction d’un aéroport en particulier, ça n’est pas forcément accepter la présence des autres aéroports ni du monde qui va avec. De façon spontannée, parce que le fait de pouvoir rentrer dans le hall de l’aérogare, avec à portée de main distributeurs de banques, pubs et guichet de compagnies aériennes, permettait de le faire, pour une fois. Rendre ce lieu puant moins lisse, impropre à la circulation, enrayer ses rouages à défaut de le faire fermer. Briser la cohabitation silencieuse entre bourges, pauvres ayant mis toutes leurs économies dans un aller-retour au bled et expulsions de sans-papiers. Rendre palpable ce que c’est réelement. Un efrontière, un obstacle. Un lieu de contrôle des corps et de tri.

  2. solidarité dit :

    La police tabasse, PS complice…

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